Publié dans Politique

75e anniversaire du 29 mars 1947 - La flamme du patriotisme au moyen de l’histoire

Publié le dimanche, 27 mars 2022


29 mars 1947-29 mars 2022. Toutes les familles sans exception à Madagascar voire à l’étranger sont priées de lever le drapeau durant la journée de demain 29 mars en hommage aux martyrs de la lutte pour la libération nationale. Le Général Gabriel Rasoloniaina, directeur des combattants nationalistes et non moins président du comité de préparation de la commémoration du 75e anniversaire des événements de la nuit du 29 mars 1947, a fait passer cette consigne.
L’officier général de l’armée malagasy a un message de nationalisme pour les générations actuelles et à la jeunesse malagasy plus particulièrement. « Nos parents et nos aînés ont fait des sacrifices pour nous. Ils ont sacrifié leurs familles, leurs enfants, leurs biens, etc. Ils se sont voués à la nation en sacrifiant leurs propres vies », a rappelé le responsable militaire.
Il a alors invité tout un chacun au strict respect des personnalités de la nation malagasy. Celle-ci est au rétablissement de ses réelles valeurs. « Nous œuvrons tous pour la restauration du hasina (la quintessence, ndlr) des Malagasy et celui de la patrie au moyen de l’approfondissement de l’histoire », a-t-il poursuivi.
Cultes œcuméniques
Ainsi le Général Rasoloniaina s’est-il exprimé en ces termes : « Les jeunes d’aujourd’hui ont le devoir d’observer, d’analyser et de comprendre l’histoire. Ils ont surtout le devoir sacré de se tenir debout pour sauver le pays et de contribuer à son développement ». La messe est dite.
Les messages véhiculés lors de cultes œcuméniques organisés à l’église adventiste à Soamanandrariny, Antananarivo, et à la cathédrale à Analakely pour le compte du Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) dans l’après-midi de dimanche, dans le cadre du 75e anniversaire de la lutte nationaliste, vont dans ce sens.
Le coup d’envoi de la commémoration placée sous le thème de « Ilo tsy very tsy maty ao am-po ny fanavotana ny firenena » a eu lieu vendredi dernier au Toby lieutenant Randriamaromanana à Andohan’Analakely en présence de l’amiral Antoine de Padoue Ranaivoseheno, secrétaire général du ministère de la Défense nationale, et de bien d’autres hauts responsables civils et militaires.
Privilège
Outre le cérémoniel habituel, la séance a été aussi consacrée à la consultation médicale d’anciens combattants. Les personnes de cette catégorie dans les villes de Moramanga et de Manakara ont aussi bénéficié du même traitement. Ces deux Régions étaient les épicentres des mouvements aux connotations multiples selon les points de vue.
Les uns les comprennent comme une insurrection ou rébellion. Les autres y voient l’expression du nationalisme pur et dur. L’on en apprend plus tout de même à travers l’exposition des photos et des documents d’archives. En effet, les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants à Antananarivo ont le privilège de visiter l’exposition qui se déroulera ce jour sur le site du lycée d’enseignement général Jean-Joseph Rabearivelo à Analakely.
Pour la journée de demain, le dépôt des gerbes à Ambohijatovo, au mausolée d’Avaratrambohitsaina, à Moramanga et à Manakara fait partie intégrante de la tradition depuis la Deuxième République où le réveil du nationalisme sous l’impulsion du régime d’inspiration marxiste-léniniste sous le Président Didier Ratsiraka était un mot d’ordre. On allumera aussi à cette occasion la flamme symbolisant l’ardeur de l’amour pour la patrie.
Entre mythe et réalité
A Moramanga, la stèle commémorative et ses alentours immédiats ont fait peau neuve pour accueillir la cérémonie de demain. Selon des informations officieuses, le Premier ministre Christian Ntsay s’y rendrait alors que, depuis la semaine passée, des bruits persistants rendent compte de l’éventuelle venue du Président Andry Rajoelina. Sa visite de la portion de la nationale 44 entièrement bitumée serait au programme.
Chaque année, le milieu académique et de la recherche ne laisse pas passer inaperçue la date du 29 mars. Vendredi dernier, l’historien Jeannot Rasoloarison a animé un café-histoire focalisé sur "l’insurrection du 29 mars 1947, entre mythe et réalité" au Musée de la photographie à Andohalo.
Du 30 au 31 mars 2017, à l’occasion du 70e anniversaire de la lutte pour la libération nationale, l’Akademia Malagasy a organisé un colloque international consacré au 29 mars 1947. Un des messages forts lancés à l’époque était l’invitation de tous les Malagasy à revisiter l’histoire de la nation.
M.R.

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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