Comme on le sait, Lionel Lelièvre, le patron de COPS, cette entreprise spécialisée dans la sécurité, et ses trois co-accusés malagasy ont été acquittés au bénéfice du doute, à l’issue de leur récent jugement par la Justice malagasy, dans le cadre de l’affaire concernant le meurtre du Franco-indien Danil Radjan, le 19 septembre 2020 à la City, Ivandry.
Mais on peut dire que le Français n’est pas totalement tiré d’affaire, du moins à la lumière de l’évolution de cette même affaire. Car, souvenons surtout que le concerné était déjà sous mandat d’arrêt international en juin 2021. Ce qui explique le fait que l’affaire semble traîner en longueur. D’autant plus que la partie civile avait fait cassation à la décision de la Justice. Comme le temps passait et que les parties concernées eurent épuisé tous les recours, c’est à la faveur de cette cassation de la dernière décision du Tribunal ayant relâché l’accusé français au bénéfice du doute que la partie civile puisse enchaîner les recours. Cette fois-ci, elle a la possibilité de demander l’extradition de Lionel Lelièvre.
Cependant, il existe une procédure normale laquelle la partie plaignante doit se soumettre. Cette procédure s’appelle audience à l’extradition, et sauf imprévu, elle devra se dérouler au Parquet d’Antananarivo dans le courant de cette semaine.
Malgré tout, le Français aurait affirmé sa disposition à se remettre pleinement à la Justice, et qu’il serait prêt à se présenter aux autorités judiciaires françaises, du moins selon les propos de son avocat. De son côté, la partie civile approuve cette procédure. En regard à cette nouvelle donne, cette prochaine audience déterminera l’extradition de Lionel Lelièvre. Et il ne devra y avoir aucune raison pour que la Justice malagasy s’y oppose.
Cette affaire n’est pas sans rappeler de celle baptisée « Mamod Taki ». A l’époque, ce dernier fut incriminé des meurtres de sa belle-famille à Fenoarivo, un véritable carnage. Mais lorsque l’affaire a été jugée par la Justice malagasy, cette dernière s’est penchée en faveur de l’accusé, l’acquittant également. Mais après bien des périples et de maints rebondissements de l’affaire, M. Taki, qui fut extradé en France, était finalement condamné à une lourde peine, soit plus de dix ans de réclusion ferme.
Franck R.