Publié dans Politique

SMGD - Naina Andriantsitohaina met les points sur les « i »

Publié le mercredi, 30 mars 2022


Le maire de la Capitale monte au filet pour répondre aux diverses accusations de népotisme ou de malversation entourant la délégation de service à la Société municipale de gestion digitale (SMGD). Au cours d’une interview, diffusée hier en fin de soirée sur plusieurs chaînes de télévision privées de la Capitale et Iarivo Radio, dans ses bureaux à l’Hôtel de Ville d’Analakely, Naina Andriantsitohaina a mis les points sur les « i ».
Sur la Société municipale de gestion digitale au cœur des accusations de népotisme des détracteurs, le maire de la CUA reconnaît avoir des proches dans l’organigramme de cette société. Répondant aux critiques sur le sujet, le maire de rappeler que l’ancienne maire comptait son époux en tant que conseiller spécial et pourtant personne au sein de ceux qui le critiquent aujourd’hui y ont trouvé à redire. Il soutient qu’il est normal d’avoir des collaborateurs de confiance dans son entourage proche. D’ailleurs, il affirme que la nomination des membres du Conseil d’administration de la SMGD a été faite suivant les procédures.
Et l’élu de pointer du doigt un certain amalgame ou une confusion volontaire créé par rapport au prêt de 11 milliards d’ariary contracté par la SMDG auprès de la CNaPS. D’emblée, il martèle la nécessité de dissocier entre ce prêt de la SMGD et les affaires pour lesquelles des dirigeants de la CNaPS se retrouvent devant la Justice. Le prêt a été obtenu selon les règles en vigueur, en présence de la CUA qui sert donc uniquement de garant. Il rappelle par ailleurs que la CNaPS a également déjà accordé des prêts dans le passé.
Cependant, ces prêts semblent ne pas avoir suivi les procédures en vigueur, rappelant notamment certaines affaires sous le précédent régime. Le maire de souligner en outre que la CNaPS fait partie des organismes sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des motifs d'ordre social, accordent, sur leurs ressources propres, des prêts à certains de leurs ressortissants. Un prêt qui aura notamment servi au rachat du contrat d’Easy Park, à entendre le maire d’un montant de 8.5 milliards d’ariary. Un prêt dont les remboursements ont déjà commencé à entendre des précisions.
L’édile de la Capitale indique que cette société qui assure depuis quelques mois toutes les activités liées à la gestion des parkings dans la Capitale, est une société municipale du même acabit que l’OMAVET. Et à la différence d’Easy park qui appartenait à un particulier sans lien avec la CUA, la SMGD est pleinement intégrée à la CUA. Et que d’ailleurs, le Conseil municipal et l’exécutif communal ont un droit de regard sur la gestion de cette société qui, d’ailleurs, comptera aussi bien des membres de l’exécutif et des membres du Conseil municipal dans son organigramme.
Il défend par ailleurs le recours à la délégation de service public par l’impossibilité pour la Commune d’effectuer des investissements importants. Et de rappeler, en effet, que 80% du budget sont engloutis par les salaires. Le maire de la Capitale soutient que depuis la reprise en main de la gestion des parkings à Antananarivo par la SMGD, en 4 mois, déjà 330 millions d’ariary sont rentrés dans les caisses communales. Des chiffres éloquents comparés à ceux des 4 – 5 années sous la direction de l’ancienne maire. Naina Andriantsitohaina précise en effet qu’Easy Park n’a permis de faire rentrer que 320 millions d’ariary par an dans les caisses communales.
Le premier magistrat de la ville des mille de souligner que le pourcentage perçu par la CUA est de 40% actuellement et doit passer à 50%, l’autre partie devant être utilisée pour des investissements.  Autre différence entre SMGD et Easy Park, la transparence dans la gestion. Le maire de rappeler ainsi des décaissements non conformes aux procédures au niveau d’Easy Park, destinés à payer certaines dépenses de l’ancienne Direction de la CUA.
La Rédaction


Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »
Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff