« Madagascar tient, à cet effet, à réitérer que sa position de neutralité ne traduit pas de l’indifférence face à ce conflit », poursuit le communiqué. Les répercussions de ce conflit « se feront sentir non seulement en Europe mais également dans le reste du monde », alerte la missive. Le MAE qui appelle ainsi « Les parties au conflit à la protection des populations civiles et à poursuivre le dialogue afin de parvenir à une solution politique négociée et durable ». Madagascar continue de suivre de près la situation et appelle ses partenaires au respect de sa position ainsi énoncée, insiste en conclusion le département ministériel.
« Madagascar ne prend pas position. Nous travaillons avec tous les pays », a déclaré de manière claire et ferme le Premier ministre, Christian Ntsay face aux diverses pressions subies par Madagascar au début du conflit en Ukraine. Cette position ou plutôt, non prise de position, du régime a été confirmée par le ministère des Affaires étrangères et la Présidence. Le pays avait fait part de son attachement à la tradition du non-alignement et au fihavanana, qui prône en toutes circonstances les voies et moyens pacifiques à tout différend. Une position de non aligné confirmée par Madagascar qui s’est abstenu lors du vote d’une résolution déplorant dans les termes les plus énergiques l’agression commise par la Russie en Ukraine au grand dam de l’Union européenne. Le conflit en Ukraine avait ressurgi au-devant de l’actualité dans le pays dernièrement avec l’annonce de l’existence d’un accord de coopération militaire entre Madagascar et la Russie. « Il ne s’agit pas une nouveauté », a soutenu le MAE réagissant à ce sujet. Pour lui, la controverse autour de ce sujet est juste liée au contexte de la guerre en Ukraine. Il relativise en rappelant par ailleurs que le pays a également des accords de coopération militaire avec d’autres pays. Et de rappeler qu’une frange non négligeable des équipements militaires malagasy provient de la Russie. La déclaration du MAE, hier, intervient également dans un contexte où l’actualité en Ukraine est marquée par la découverte de plusieurs centaines de civils morts dans les rues de Boutcha, ville située en périphérie de Kiev la Capitale. La Russie a accusé l’Ukraine et les Occidentaux de promouvoir un « faux récit » sur ce massacre. Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse la Russie de « génocide ».
La rédaction