Publié dans Politique

Agressions sexuelles à répétition - La victime a fait une crise en pleine audience

Publié le jeudi, 21 avril 2022



Verdict attendu le 28 avril prochain. Le procès du « Mpiandry », responsable d’un « Toby » à Antananarivo Avaradrano, et de son fils, s’est tenu dans la matinée d’hier au Tribunal d’Anosy. Une audience ouverte au public qui a duré environ une heure. Le père et son fils sont, rappelons-le, accusés d’avoir commis des agressions sexuelles à répétition sur F., une jeune femme de 21 ans qui vit chez eux depuis une année. Cette victime a fait une crise de spasmophilie en pleine audience. « Elle a été inconsciente pendant quelques minutes, lors de son interrogation devant la barre, à cause des pressions et des tentatives de déstabilisation de la partie des accusés. A cela s’ajoute la présence de la foule, puisque la salle a été pleine à craquer », relate M.R., prof et confidente de F., qui a porté l’affaire devant les autorités. Par conséquent, les personnes debout dans la salle ont été priées de sortir, tandis que celles assises ont pu suivre jusqu’au bout le procès.
Outre les impacts psychologiques et le traumatisme de la victime à cause des attouchements sexuels à répétition, ses analyses médicales ont également révélé des déchirures suite à son récent viol. Pourtant, « les accusés ont, devant la barre, continué de nier en bloc et jusqu’au bout leurs inculpations, tout comme le cas durant leur déferrement au Parquet, le 14 avril dernier », rapporte maître Narindra Andriamananony, l’une des avocates qui ont plaidé la cause de la victime, aux côtés du maître Karen Ralambovelo. Les suspects ont renforcé les arguments, en insistant sur le fait que F., a un copain et que c’est lui qui l’a abusé sexuellement. L’un de leurs témoins, qui n’est autre que leur domestique, a confirmé ce fait. Parmi les arguments avancés par la partie des accusés figure aussi les vacances familiales dans la campagne et que F., y était. « Cependant, la victime a confirmé qu’elle est aussitôt rentrée avec son père d’accueil en ville. La fiche de présence de son établissement a prouvé qu’elle suivait les cours en classe durant les vacances de Toussaint. Ils ont menti pour se disculper », avance M.R.
Le « Mpiandry » et son fils ont demandé une liberté provisoire, mais leur requête a été rejetée. Les accusés sont retournés à Antanimora, où ils sont placés sous mandat de dépôt depuis le 14 avril dernier. Pour sa part, la victime s’abrite dans un autre endroit pour sa sécurité physique et psychologique. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina



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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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