Publié dans Politique

Rencontre Etat-Secteur privé - Le Président plaide en faveur des travailleurs

Publié le vendredi, 29 avril 2022

Le Gouvernement et le patronat s'accordent à juger nécessaire une hausse des rémunérations, en ce mois d'avril 2022. Mais diffèrent sur le taux d'augmentation à appliquer.

La rencontre entre le Président de la République et les groupements du secteur privé s'est déroulée, hier dans la matinée, au Palais d'Etat d'Iavoloha. Les discussions ont été amorcées par le Chef de l'Etat, lundi, lors de son point de presse de retour de Washington. Face aux médias, il avait annoncé la hausse du salaire des fonctionnaires à cause de l'inflation et des conséquences socio-économiques de la guerre en Ukraine. Cette hausse devrait être déclarée officiellement par le Président ce dimanche.

Pour ce qui est du secteur privé, le Chef de l'Etat a indiqué qu'avant de décider, il devait consulter les groupements patronaux. Le rendez-vous d'hier a ainsi porté sur la hausse des salaires prévus pour les travailleurs du secteur privé. Des consultations qui ont vu ainsi la présence du ministre du Travail, de l'Emploi de la Fonction publique, des Lois sociales, Gisèle Ranampy, et le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy.

De l'autre côté, le Fivondronan'ny mpandraharaha malagasy (FIVMPAMA), la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNaPS), la Confédération du tourisme de Madagascar (CTMA), le réseau régional "Entreprendre au Féminin Océan Indien" EFOI, le Groupement des professionnels de la relation clients (GPRC), le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) ont participé à cette rencontre. L'objectif est, selon le Président de la République, de voir comment améliorer le secteur et le monde des employés malgaches pour pouvoir affronter l'inflation.

Pour une hausse plus importante

A entendre les discours prononcés en ouverture des discussions, les deux parties sont conscientes de la nécessité d'une hausse des salaires. La différence réside toutefois dans le taux à appliquer. Les représentants des groupements patronaux ont insisté sur la hausse de 9,9% des salaires décidée avec le Conseil national du travail le 28 mars dernier. L'Etat et le Président de la République, de l'autre côté, estiment que ce taux de 9,9% est léger par rapport à la hausse du coût de la vie actuellement. Pour protéger les intérêts des travailleurs et de la population malgache et pour qu'il soit perceptible, le Président Andry Rajoelina vogue pour un hausse plus notable.

"Affronter les crises internationales n'est pas facile pour tout le monde, d'une part les opérateurs et d'autre part la population malgache", admet le Président de la République, conscient de la difficulté de la situation. Il a d'ailleurs profité de son discours pour adresser ses remerciements particuliers à l'endroit des opérateurs pour leur patience et obstination et tous les efforts menés malgré les temps difficiles.

"Nous devons regarder ensemble comment aider le secteur privé, pour leur permettre de se redresser et de se développer, mais également aider nos concitoyens, les travailleurs malgaches qui subissent des difficultés, qu'ils soient dans le privé ou qu'ils soient fonctionnaires", a soutenu le Président Andry Rajoelina. Raison pour laquelle l'Etat se fait une priorité de tenir des discussions et des échanges avec les différents acteurs qui prennent part au redressement et développement de Madagascar, parmi lesquels les opérateurs dans le secteur privé malgache.

"C'est dans des temps difficiles tels que celui dans lequel nous vivons que nous devons être soudés", souligne le Président Rajoelina, qui appelle « les acteurs à faire preuve de solidarité et d'entraide pour soutenir les Malgaches et surtout les travailleurs malgaches ». Il dit aussi cependant que "l'existence d'un secteur privé fort, actif et prospère est un levier important pour le développement économique et surtout pour l'amélioration du niveau de vie de la population". Les échanges entre l'Etat et les groupements patronaux continuent.

Lalaina A.

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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