Publié dans Politique

Revendications du SECES - La HCC renvoie les enseignants-chercheurs à leurs études

Publié le vendredi, 06 mai 2022

Le président de la Haute Cour constitutionnelle est sorti de son mutisme, hier. Au cours d'une interview en marge d'une journée portes ouvertes, Florent Rakotoarisoa a tenu à mettre les points sur les « i » et répondre aux critiques proférées à son encontre par le Syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants.

« Il n'est pas dans les habitudes de la HCC d'apporter des explications sur une de ses décisions, mais elle se retrouve dans l'obligation de sortir de son silence pour mettre un cran d'arrêt à certaines fausses informations véhiculées par certains pour tenter de porter atteinte à la HCC et accuser ses membres d'incompétence », a défendu le président de la HCC, qui refuse que l'institution qu'il dirige serve de « punching ball » à d'autres.

Suite à une décision de la HCC déclarant que la loi sur l'autonomie des Universités et des Etablissements publics d'enseignement supérieur et de recherche scientifique, les membres du SECES ont entamé un ''mouvement Université et centres de recherche morts'' pour dénoncer notamment une atteinte à l'autonomie des universités. Le syndicat pointe particulièrement du doigt les membres de la HCC qu'il accuse de le mépriser. Des accusations balayées par le président de la HCC.

Florent Rakotoarisoa déplore par ailleurs les paroles de certains hauts responsables qui attisent, selon lui, le feu en affirmant que la récente décision d'Ambohidahy n°03-HCC/D3 du 09 février 2022 concernant la loi n°2021-028 sur l'autonomie des Universités et des Etablissements publics d'enseignement supérieur et de recherche scientifique serait contradictoire avec la décision n°10-HCC/D3 du 3 juillet 2020, de cette même Cour. A noter que dans cette décision, la HCC indique que ladite loi n'est pas conforme à la Constitution et ne peut être promulguée. Et la HCC de rétorquer que la décision de juillet 2020 se borne à rappeler que les universités bénéficient d'une autonomie dépassant celle classique et intime la nécessité d'élaborer de nouveaux textes.

En outre, la Haute Cour constitutionnelle signale que dans la loi soumise à son contrôle, plusieurs articles ont été jugés non conformes à la Constitution. La HCC relève que le statut et le régime des Etablissements publics d'enseignement supérieur et de recherche scientifique « doivent relever du domaine réglementaire ». Elle rejette aussi la proposition d'immunité juridictionnelle des enseignants-

chercheurs dans les enseignements qu'ils dispensent, tout comme l'attribution d'un pouvoir extraordinaire et exclusif en matière de maintien de l'ordre public au président de l'Université concernant la franchise universitaire. « Aucune exception à la Constitution n'est acceptable. Si l'exception n'est pas indiquée dans la Constitution, c'est qu'elle est contraire à la Constitution », affirme Florent Rakotoarisoa, prenant exemple sur l'immunité parlementaire.

La Rédaction

 

Fil infos

  • Atteinte à la sûreté publique - Le colonel R. Patrick condamné à 20 ans de travaux forcés
  • Série d’inaugurations à Fianarantsoa - Andry Rajoelina au plus près de la population
  • Conseil des ministres décentralisé  - 27 milliards pour la réhabilitation de la RN7
  • Canal Olympia Iarivo - Une salle de cinéma ferme ses portes 
  • Le Président Rajoelina à Fianarantsoa - Série d’inaugurations d’infrastructures au programme
  • Tensions à la JIRAMA - La population, éternelle victime !
  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • L’éternel problème !
    La JIRAMA, une problématique sans issue. Endettée jusqu’au cou, obérée jusqu’à la moelle, la Compagnie nationale d’eau et d’électricité tue et se tue. Souci au quotidien et éternel problème des usagers et de la population en général et en pleine phase de déclin, la JIRAMA continue d’emm… l’innocent peuple. Les dirigeants du tout puissant syndicat des employés de la compagnie concoctent un mouvement de grève. En cause, le changement de statut de la JIRAMA en société anonyme à caractère commercial. Donc, une entreprise régie par la loi 2014 – 014 où l’Etat est seul actionnaire mais prévoit l’intégration du secteur privé au conseil d’administration. Le processus de changement a démarré lors du Conseil des ministres décentralisé à Mahajanga le 6 mars 2025 et publié au Journal officiel (J.O.) du 15 avril 2025. Il s’agit d’une des recommandations sinon des conditionnalités des institutions de Bretton Woods dont en particulier la Banque…

A bout portant

AutoDiff