Publié dans Politique

Banque africaine de développement - Période 2022-2026 - Une nouvelle stratégie d’intervention pour Madagascar

Publié le mercredi, 18 mai 2022


Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 11 mai dernier, à Abidjan, le Document de stratégie-pays pour la période 2022-2026 pour Madagascar, son nouveau cadre d’intervention pour la Grande île.
Les interventions de la Banque pour les cinq prochaines années à Madagascar vont se concentrer sur deux domaines prioritaires : le développement des infrastructures d’énergie et de transports pour soutenir la croissance inclusive et le soutien à la transformation de l’agriculture et au développement de l’industrie manufacturière.
Le nouveau document a été élaboré dans un cadre participatif comprenant les autorités gouvernementales, le secteur privé, la société civile et les partenaires au développement de Madagascar. La stratégie est alignée sur le Plan émergence de Madagascar dont la vision à long terme est de faire du pays une économie potentiellement émergente à l’horizon 2030.
Transformation structurelle
Saluant l’approbation de la nouvelle stratégie, Adam Amoumoun, responsable pays de la BAD à Madagascar a souligné l’importance de poursuivre et consolider le soutien de la Banque au pays. Tout en ciblant les domaines à forte valeur ajoutée pour la relance de l’économie et la création d’emplois, la stratégie va répondre aux défis de résilience et d’inclusion sociale et économique des populations.
Le premier domaine prioritaire de la stratégie est relatif à l’accélération de la transformation structurelle de l’économie, soutenue par l’industrialisation afin de créer des emplois décents et verts et de remédier aux défis de la fragilité.
Pour y parvenir, la Banque entend concentrer son action au renforcement de la compétitivité de l’économie et à l’amélioration de la qualité de vie en favorisant la création d’emplois, grâce à des projets de développement des infrastructures d’énergie et de transport résilientes et sobres en carbone. L’accent sera mis sur le soutien à l’innovation afin de favoriser le développement de ressources énergétiques renouvelables et d’infrastructures de transport durables.
Economie circulaire
Dans le cadre du deuxième domaine prioritaire, la Banque envisage de soutenir la création de conditions favorables à l’investissement privé dans l’agriculture et dans l’industrie afin de stimuler la croissance et la création d’emplois verts et décents.
Une attention particulière sera accordée au renforcement de la diversification géographique du commerce par l’intégration régionale et la promotion de l’économie circulaire dans les chaînes de valeur agricole et de technologies d’industrie verte.
La BAD soutient la mise en œuvre de politiques visant à aider le pays à mieux tirer parti de l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en fournissant au marché africain des produits industriels compétitifs.
Pour la mise en œuvre du Document de stratégie-pays 2022-2026, la Banque renforcera son positionnement en tant que catalyseur afin de mobiliser des ressources supplémentaires pour soutenir le développement de Madagascar.
Instruments de garantie
Etant donné le rôle que le secteur privé devra jouer dans le processus de transformation structurelle, d’industrialisation et de création d’emplois décents et verts, la Banque mobilisera ses instruments de garantie (garantie partielle de risque et garantie partielle de crédit) pour attirer les financements du secteur privé.
A la date du 17 mai 2022, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement pour Madagascar compte 20 opérations, avec des engagements de plus de 716 millions de dollars américains. Les secteurs couverts sont : transport (49%), énergie (24,9%), agriculture (13,5%), gouvernance (6,2%), industrialisation (6,0%), eau et assainissement (0,3%) et environnement (0,1%).
Recueillis par M.R.

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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