Publié dans Politique

Prix du carburant à la pompe - Les consommateurs s’attendent à un coup de massue

Publié le jeudi, 19 mai 2022


Questionnement. Depuis le début du mois d’avril, période à laquelle les autorités ont annoncé l’inévitable hausse des prix du carburant, les automobilistes se préparent quotidiennement à cette éventualité au quotidien en allant s’approvisionner à la pompe.
« Cela fait un mois que nous sommes dans l’expectative sans savoir quand cette hausse surviendra et surtout à combien d’ariary de plus elle se comptera par litre d’essence ou de gasoil », raconte un chauffeur de taxi de la Capitale. Pour rappel, les prix du carburant à la pompe dans le pays n’ont pas bougé depuis juin 2019. Avec le contexte mondial, le changement de cette situation sera inévitable dans la mesure où l’approvisionnement à Madagascar dépend entièrement de la conjoncture mondiale vu que nous importons encore 100% de notre carburant actuellement. Pour comparaison, les pays européens affichent 8 500 ar/litre. Autrement dit, presque 2 euros en France par exemple. Un exemple plus proche, chez notre voisine à l’île Maurice, les consommateurs ont dû subir trois hausses de prix consécutives depuis le début de l’année. Présentement, le litre d’essence chez l’île voisine s’achète à 74 roupies mauriciennes soit à peu près 6 800 ariary tandis que le gasoil coûte 54 roupies.

Pour le moment, le taux de la hausse pour l’essence malagasy reste incertain même si les opérateurs ont expliqué à un moment qu’ils enregistraient des pertes environnant les 2 000ariary par litre dans la conjoncture actuelle. « Cette situation fait peser deux énormes risques sur l’économie nationale. Le premier est d’ordre financier et systémique : Une défaillance des distributeurs est possible et pourrait entrainer tout le secteur financier dans une spirale destructrice. Le second qui viendrait consécutivement, serait que les sociétés pétrolières n’auraient plus les moyens financiers auprès de leurs banques pour importer, ce qui pourrait entrainer tout le pays dans une crise sans précédent », expliquaient- ils avant l’annonce de l’inévitable hausse par les autorités il y a plus d’un mois. Ainsi, en se basant sur ces estimations et en considérant les similarités insulaires de Maurice et de Madagascar, la hausse devrait ainsi tourner autour de ces 2 000 ariary comme perte par les pétroliers pour arriver à un peu plus de 6 000 ariary dès lors que les prochaines vagues d’approvisionnement international seront effectives. Sachant que Madagascar est approvisionné en carburant tous les trimestres et que le dernier approvisionnement a été effectué il y a quelques mois, les consommateurs devraient alors se préparer pour sauter le pas dans peu de temps. Par ailleurs, toutes les prévisions annoncent une poursuite de cette tendance haussière de grande envergure dans les prochaines semaines. La plupart des craintes de hausse vertigineuse sont localisées dans les pays européens. Cependant, cela pourrait aussi signifier la fin du système subventionné en Afrique …

H.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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