Publié dans Politique

Autosuffisance alimentaire - Plusieurs pistes de réflexion évoquées par le Président Rajoelina

Publié le jeudi, 16 juin 2022

Comme annoncé par le Président de la République, une conférence sur l'autosuffisance alimentaire s'est ouverte hier au Centre de conférence international d'Ivato pour réfléchir et améliorer la situation dans le pays sur ce sujet. Un colloque qui verra la participation de plusieurs centaines de participants. Lors de son discours d'ouverture, le Président de la République Andry Rajoelina a avancé quelques pistes de réflexion pour atteindre l'objectif d'autosuffisance alimentaire. Une autosuffisance qui passe notamment par l'augmentation de la production de riz de un million de tonnes.

Le Président Rajoelina de rappeler en effet que la Grande-île, grenier rizicole dans les années 70-80, est obligée d'importer aujourd'hui 500 000 tonnes de riz. Une proposition ou une consigne donnée au ministre est d'aider 25% des paysans pour parvenir à augmenter la production rizicole de 1 million de tonnes.

« Lorsque nous atteindrons cet objectif, nous n'importerons plus de riz. Nous en exporterons à nouveau », indique le Chef de l'Etat.

Trois volets nous permettront d'atteindre cet objectif. En premier lieu, le locataire d'Iavoloha cite notamment l'aide aux paysans qui doit se faire « sous toutes ses formes ». Il parle notamment de la construction de barrages, de l'appui en engrais et semences pour atteindre un taux de production de 4 t/ha. Le Président de la République propose la mise en place de guichet agricole dans tous les Districts du pays. Ce sont des centres d'approvisionnement d'intrants, d'engrais et de semences, des produits phytobiologiques sanitaires, où les agriculteurs pourront s'approvisionner en intrants à bas prix.

Délivrance de titres fonciers

Le Président de la République appelle également les participants à la conférence à réfléchir à comment faire baisser le taux d'intérêt des prêts contractés par les paysans, indiquant que l'Etat est prêt à aider les institutions de microfinance afin que ces taux baissent pour les paysans. Il indique en effet que les paysans paient aujourd'hui 3% d'intérêts par mois, soit 36% par an auprès des institutions de microfinance. « Cela tue les paysans », souligne-t-il. « L'Etat est prêt et est prêt à recourir à des armes lourdes. Il ne s'agit pas de nucléaire. Nos armes ce sont les engrais, les semences et le financement des paysans. L'Etat est prêt à placer de l'argent, comme pour l'initiative Fihariana », rajoute le numéro Un du pays.

Une nouvelle loi sera approuvée par le Conseil des ministres incessamment, annonce par ailleurs le Chef de l'Etat. Celle-ci concernera la délivrance de certificats fonciers pour les rizières et les terrains déjà mis en valeur pour les paysans dans tout le pays. « Vous allez voir, les choses vont changer dans six mois tout au plus », soutient le Chef de l'Etat. Il affirme aussi que le système de titre vert sera mis en place. Il s'agit de mettre à disposition aux paysans et aux jeunes malagasy des terres cultivables pour une durée de cinq ans. Un titre définitif lui sera accordé au bout de cinq ans s'il parvient à atteindre les objectifs de production fixés.

Toujours dans ce chapitre, le Président Rajoelina annonce la mise en place de la Chambre d'agriculture pour « donner aux paysans producteurs la place qu'ils méritent ». Il appelle également à coordonner l'agribusiness avec la mise en place de grandes exploitations agricoles de 5 000 ha minimum par Région, pour atteindre l'objectif de 100 000 à 150 000 ha.

Recueillis par L.A.

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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