Publié dans Politique

Maharante Jean de Dieu - Un présumé auteur de détournement accueilli comme un VIP

Publié le mercredi, 17 août 2022

Parti en exil en France au début de l'année 2019, Maharante Jean de Dieu est rentré au pays avant hier. Entre son départ et son retour, une affaire au sein du département ministériel dont il était le responsable, défrayait la chronique. C'est une suspicion de détournement de denier publics assorti d'un marché fictif, le tout d'un montant avoisinant le milliard Ar. Comme l' intéressé se trouvait à l'exterieur, le dossier est resté lettre morte.
Son nom est cité, d'une manière officieuse, parmi les ex-hautes personnalités, à convoquer devant la Haute Cour de la justice. Or, cette dernière ne peut traiter l'affaire sans le consentement des députés qui curieusement trainent les pieds pour décider sur la poursuite de ces ex-ministres trempés dans des affaires pas êtres catholiques.
Accueilli et bien traité à l'aéroport International d'Ivato, tel un VIP, Maharante Jean de Dieu s'apparente à une personnalité propre et qui n'a rien à se reprocher.
Les citoyens qui croyaient au principe zéro impunité prôné par le Président de la République attendent dèsormais que la machine judiciaire et celle de la lutte contre la corruption se mettent en marche. A moins que quelque part, futures élections présidentielles obligent, des personnes veulent unir leurs forces en bloquant le dossier de Maharante Jean de Dieu en le considérant comme un allié valable.Le tout au détriment de la parole donnée aux électeurs lors des législatives.
La situation pour le moins cocasse préoccupe les observateurs avisés. Objets de critique et de rappel à l’ordre de tous les côtés, les députés semblent indifférents au son de cloche d’alerte. Les députés se plaisent à ressasser à qui veut l’entendre « qu’il valait mieux libérer un fautif reconnu coupable qu’emprisonner un innocent ».
Et le souffle de tous ceux qui sont jaloux du processus de l’installation d’un Etat de Droit et soucieux de la mise en route de la bonne gouvernance est suspendu jusqu’à ce que Messieurs et Mesdames les députés veuillent bien inscrire l'examen des dossiers d'anciens ministres poursuivi devant la HCJ a l'ordre du jour en séance plénière a l'hémicycle de Tsimbazaza.  Tous ceux ou celles qui ont commis des délits graves portant atteinte aux intérêts supérieurs à la Nation doivent payer de leurs actes. Mais, pour le moment, les députés sont silencieux. A ce rythme les Maharante Jean de Dieu et quelques autres pourront sans doute encore vivre des jours tranquilles à l'abri des sanctions, au mépris des souffrances qu'ils ont infligées ou infligent encore à la population peuples. À ceux-ci de dire si l'impunité – réelle ou de facto – dont bénéficient ces autocrates leur a procuré un mieux-vivre au quotidien.

La rédaction

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Editorial

  • Flou concomitant
    Une zone d’ombre, des fois opaque, entre Air Mad et Madagascar Airlines ! Le passage de la compagnie nationale Air Madagascar, Air Mad, à Madagascar Airlines entretient un flou persistant ou concomitant. Si le relais entre les deux compagnies nationales de transport aérien devait être transparent selon la règle de l’art et respectant la procédure normale, il n’en est rien du moins suite à la récente mise au point du syndicat du personnel de l’Air Mad. Créée en 1961, en plein décollage de la première République, symbole vivant du retour de la souveraineté nationale le 26 juin 1960, la compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar voit le jour. Elle fut le résultat de la fusion entre Air Madagascar et le réseau local d’Air France. A ses tout débuts, la compagnie portait d’abord l’identité commerciale MADAIR, ce n’est qu’un an après, en 1962, qu’elle a été officiellement rebaptisée en portant…

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