Publié dans Politique

Système judiciaire - Déficit communication, plus de suspicions

Publié le lundi, 05 septembre 2022


La tragédie d’Ikongo ayant provoqué la mort d’une dizaine de personnes en début de semaine dernière reste d’actualité. Des gendarmes ont ouvert le feu sur la foule. Cette dernière, selon la version des Forces de l’ordre, voulait prendre d’assaut la caserne de la Gendarmerie où des suspects dans une affaire d’enlèvement d’enfants atteints d’albinisme étaient placés en garde à vue. A la base de la réaction des habitants en colère comme dans ce cas d’Ikongo, il y a, de l’avis de l’opinion publique en général, un déficit de confiance de la population envers le système judiciaire, comprenant dans le lot, les Forces de l’ordre mais surtout la Justice. Et ce contrairement à l’avis du ministère de la Justice qui soutient que la justice n’est pas la seule responsable de ce déficit de confiance et qui pointe du doigt également les autres maillons du système, notamment les Officiers de police judiciaire aux magistrats, aux greffiers, aux avocats, aux huissiers. Ce manque de confiance pourrait être causé par la faillite du système judiciaire, car si tous les maillons de la Justice faisaient leur travail correctement, nous pensons que ce genre de choses n’arriverait pas », affirme un haut responsable du département ministériel de Faravohitra, hier.
En tout cas, pour beaucoup d’observateurs ce déficit de confiance découle d’un déficit de la communication du monde judiciaire et de la magistrature en particulier. Un manque de communication qui favorise les inquiétudes, les doutes, les suspicions au sein de la population. Dans le contexte actuel où l’information est quasiment instantanée avec internet, ce manque est une défaillance importante. Les procureurs qui sont chargés de communiquer à la presse sur les affaires publiques ne le font que très rarement pour ne pas dire jamais. De mémoire, la dernière fois qu’un responsable du ministère public s’est adressé à la presse, ce fut pour l’affaire Apollo 21. L’accès à l’information pour les journalistes est d’ailleurs une autre question. Après cette affaire, de nombreuses grandes affaires auraient mérité la prise de parole en public des responsables du ministère public. Sous d’autres cieux, voir des procureurs s’exprimer est monnaie courante. Bon nombre d’observateurs pensent que ce manque criard de communication devrait être réglé. Quelle que soit la forme de communication, cela doit être résorbé car ce manque favorise les doutes du public envers la Justice.
La Rédaction

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Editorial

  • Consultation boudée
    La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI. Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une…

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