Publié dans Politique

Justice - Grève effective des greffiers

Publié le jeudi, 06 octobre 2022

Le syndicat des greffiers est effectivement entré en grève générale et illimitée hier. Aucun terrain d'entente n'a en effet été trouvé avec les autorités, soutient Alain Michel Randriamaro, président du syndicat, hier au Tribunal d'Anosy. Il indique que les greffiers grévistes s'abstiennent de participer aux déferrements ou encore aux délibérations auprès des juridictions. Et ce dans tout Madagascar.

Le président de ce syndicat d'auxiliaires de justice affirme que le mouvement est suivi à 100%. Les grévistes entendent bloquer la machine judiciaire en attendant la satisfaction de leurs revendications. Aucun service minimum ne sera en effet assuré, martèle le syndicat. Certains grévistes ont tenu un sit-in hier dans la matinée devant le siège de la Cour suprême où se déroulait la prestation de serment du premier président de la Cour suprême. Une prestation à laquelle a assisté le Président de la République Andry Rajoelina ainsi que le ministre de la Justice. Ils revendiquent notamment le versement ou le reclassement de certains des leurs dans un corps de fonctionnaires conforme à leurs diplômes. 

De l'autre côté, au sens propre comme au figuré, le ministre de la Justice, François Rakotozafy, assure aux justiciables que la machine judiciaire ne sera pas bloquée par la grève des greffiers.  En interview, sur le parvis de la Cour suprême hier, il affirme que « certains greffiers font la grève mais d'autres ne le font pas ». S'il reconnait le droit de grève qui est inscrit dans la Constitution, le ministre souligne néanmoins que ce droit est associé à des critères spécifiques exigés par la législation en vigueur. Le numéro un du ministère de la Justice affirme ainsi qu' « une permanence sera mise en place pour faire tourner la machine judiciaire », en attendant de trouver une solution aux revendications. « Il n'y a aucun blocage particulier », indique le ministre François Rakotozafy par rapport justement à ces revendications du syndicat des greffiers. Il dit que celles-ci seront examinées. En tout cas, ceux qui relèvent de la compétence de son département. « Certaines des réponses peuvent être données par le ministère à certaines revendications, d'autres non », dit-il, prenant l'exemple des revendications autour du statut, qui ne sont pas du ressort du ministère de la Justice mais du Législatif.

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Editorial

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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