Publié dans Politique

Rentrée parlementaire - Deux députés sous le feu des projecteurs

Publié le lundi, 17 octobre 2022


Rentrée des classes ce jour, troisième mardi du mois d’octobre, pour le Parlement malagasy. Sénat et Assemblée nationale se réunissent en session ordinaire pendant une durée de soixante jours. Une rentrée qui sera scrutée par les observateurs avertis de la vie publique. Non pas tant pour le vote de la loi de finances initiale mais surtout pour ce qui est de certains parlementaires. Nombre d’entre ces derniers ont en effet fait parler d’eux durant les dernières semaines.
L’affaire qui fait le plus jaser est celui d’une locataire de la Chambre basse, accusée d’avoir émis une autorisation de transport de bois précieux durant une période indéterminée. Alors que selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable dans la foulée, lui seul est habilité à octroyer une autorisation de transport de bois précieux, d’une part, et d’autre part, l’exploitation de bois précieux reste d’ailleurs suspendue jusqu’à maintenant. L’opinion se rappelle encore également de la saisie de produits miniers par une personne dans un dépôt dans la Région Anosy, sur présentation d’une autorisation accordée par un autre membre de l’Assemblée nationale. Comme dans le cas précédent, cela ne figure pas dans les attributions des prérogatives d’un député, fusse-t-il, le président de la commission des mines et des ressources stratégiques à Tsimbazaza.
En ce premier jour de session parlementaire, les projecteurs seront rivés sur ces deux députés en particulier. D’autant que, depuis l’éclatement des scandales les concernant, les deux parlementaires se sont murés dans le silence. Aucune explication de leur part ni de leur proche n’a été apportée. Des rencontres avec la presse ont été annoncées mais n’ont jamais vu le jour jusqu’ici. Ce début de session devrait permettre aux deux membres de l’Assemblée nationale de donner leur version des faits et de dissiper les suspicions qui pèsent sur leurs épaules. Les affaires concernant ces deux députés ne sont pas les seules à avoir défrayé la chronique. Il y a aussi cette histoire entre deux députés qui s’écharpent publiquement, accusant l’autre notamment de diligenter des attaques dans des villages de sa circonscription, pour ne citer qu'un exemple.
La présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, réagissant hier à cette situation, indique qu’une réunion du Bureau permanent et de la Conférence des présidents au sein de l’Assemblée nationale permettra de savoir ce qu’il sera fait. Elle rajoute qu’au niveau de l’hémicycle de Tsimbazaza, les décisions ne sont pas prises par une seule personne et que les décisions sont prises à l’issue de discussions, d’échanges entre les responsables et les députés. La patronne de la Chambre basse renchérit en indiquant que les députés sont des élus et qu’ils doivent à ce titre être des modèles. « Toutefois, personne ne peut s’arroger le titre de champion de la sagesse. Il faut redresser ce qui nécessite d’être redressé », indique-t-elle.

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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