Le syndicat des greffiers grévistes avait annoncé son intention de ne pas accepter ses réquisitions. Reste à savoir quel accueil le syndicat va offrir à ses premières réquisitions effectives. En tout cas, la semaine dernière, le ministre François Rakotozafy, a averti que des sanctions administratives seront prises à l’encontre des greffiers qui refuseraient la réquisition. Un avertissement qu’il n’a pas hésité à réaffirmer hier.
Le ministre dit en effet que « la population ne doit pas être prise en otage ».
« L’insécurité est déjà importante. Est-il encore judicieux d’y rajouter le blocage des arrestations ? » fait-il remarquer. Les arrestations ont en effet été mises en stand-by à la suite de la grève des auxiliaires de Justice, selon les explications. Il n'a pas été précisé si des sanctions contre les greffiers refusant les réquisitions ont déjà été appliquées depuis le lancement des réquisitions. Le boss de Faravohitra souligne simplement que la prise de conscience est la plus importante que les sanctions. Hier, le ministre de la Justice a fait savoir qu’il serait inflexible et qu’il n’entend pas faire machine arrière sur sa décision sur ces réquisitions.
Le Garde des Sceaux François Rakotozafy indique en outre qu’il y a eu des retours au travail du côté des greffiers. « Antananarivo n’est pas Madagascar », dit-il, rajoutant que « des greffiers ont repris le travail dans de nombreuses juridictions ». Une « prise de conscience » que le ministre a tenu à remarquer car selon lui nombre de greffiers feraient face à des « pressions ».
François Rakotozafy affirme par ailleurs que, suite aux notes émises par le ministère, des attestations ont pu avoir lieu. Vendredi un déferrement et des attestations ont été possibles et notamment pu avoir lieu au Pôle anticorruption.
Le ministre pointe du doigt d’ailleurs une certaine foi du syndicat des greffiers de Madagascar. Il indique qu’aucune demande d’audience officielle du syndicat n’a jamais été déposée auprès de son service protocolaire. Le ministre Rakotozafy indique ne pas avoir d’intérêt particulier à bloquer d’éventuels intérêts des greffiers. Qu’il y répondrait si cela était de sa compétence ou qu’il se fera le porte-parole des syndicats auprès des responsables s’il ne pouvait pas y répondre lui-même. Le patron de Faravohitra indique en tout cas que les portes de son département restent toujours ouvertes.
La rédaction