Publié dans Politique

Intempéries - Des opportunités perdues

Publié le dimanche, 22 janvier 2023


Les intempéries sont passées pour un marronnier à Madagascar. Dans le jargon journalistique, le marronnier est un événement traité par les journalistes chaque année à la même période. Chaque année, la Grande île est à la merci des aléas climatiques dus aux passages cycloniques presqu’aux mêmes mois de l’année. Les précautions à prendre sont donc devenues routinières. Seulement, personne ne savait avec exactitude à l’avance ni les Régions qui seront touchées ni l’ampleur des dégâts.
Le mauvais temps persistant qui se déclare depuis la semaine passée est un énième appel à la consolidation des interventions en cas de catastrophes naturelles. Les structures et organismes étatiques mis en place à cet effet font de leur mieux pour ne pas être pris de court par les événements.
De notoriété publique, les effets du réchauffement planétaire changent beaucoup de dynamiques de par le monde entier. Dans l’hémisphère Sud et dans le bassin de l’océan Indien en particulier, les cyclones tropicaux sont de plus en plus fréquents et destructeurs suivant les prévisions. Ils créent des pertes et des dommages immenses. Les faits observés en attestent la véracité.
Désagréments
Lors de la COP27 qui s’est tenue en Egypte en novembre, les pays africains dont Madagascar ont fait des pieds et des mains pour que leur situation soit considérée avec une plus grande d’attention. En effet, il a été alors question de « pertes et dommages » qui doivent être compensés à travers le financement des actions destinées à renforcer l’adaptation et la résilience des communautés vulnérables.
C’est bien le cas de le dire pour l’île avec le temps qu’il fait ces derniers jours et les conséquences qui en découlent. Les pluies persistantes provoquent des inondations et font souffrir les Régions de tant de désagréments. Les routes, si elles ne sont pas coupées, sont impraticables pour l’acheminement des aides d’urgence dans les zones affectées.
Toutes les complications en présence sont aussi passées pour un marronnier. Mais ce qui est frappant, c’est que le pays n’avance pas dans la recherche des solutions face à ces circonstances qui tendent à s’installer sur la durée. C’est toujours le même scénario chaque année. Pire, l’on oublie l’adage courant selon lequel après la pluie le beau temps.
Ces précipitations qui tombent nuit et jour annoncent le raccourcissement de la saison des pluies. L’abondance des pluies durant un temps relativement court est l’indice de leur mauvaise répartition dans le temps et l’espace.
Oies noires
Effectivement, les prévisionnistes anticipent sur la forte densité des pluies en janvier-février-mars. En revanche, les pluies pourraient cesser de tomber à partir de fin mars ou début avril. S’ensuivront alors une séquence fraîche et une séquence sèche allongée jusqu’à la tombé des premières pluies de la saison suivante.
Entre-temps, les habitants, par manque de connaissance et de moyens, sont à cent lieues de saisir des opportunités sous leurs yeux. A cause de l’allongement de la séquence sèche qui se profile à l’horizon, ils vont bientôt acheter cher toutes ces quantités d’eau des écoulements qui déversent dans les marais, les étangs, les rivières, les lacs et les océans.
Il est désormais indispensable de savoir conserver l’eau. Des infrastructures adaptées et non des solutions pommades auxquelles l’on habitue la population doivent être mises en place à cette fin. Des responsables en sont certes conscients. Les actions concrètes sur le terrain sont cependant des oies noires. Oui, après la pluie le beau temps comme après la saison des pluies la saison des feux de brousse à n’en plus finir !
M.R.

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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