Publié dans Politique

Kidnapping à Morarano Chrome - Les trois otages relâchés 

Publié le mercredi, 15 mars 2023

Après 20 jours de captivité et de suspense total, car sous le joug et à la merci de leurs ravisseurs, les trois otages d’Ambohitrarivo à Morarano Chrome, dans le District d’Amparafaravola, ont été finalement relâchés aux premières heures de la matinée hier. C’était dans la localité de Marotsipohy, à Anjozorobe, qu’on les a retrouvés. Alors qu’on craignait le pire, les otages sont donc finalement sains et saufs. 

Il s’agit de Raolison Tantely (24 ans), d’Elliot R.(22 ans) et de John R.(15 ans). Les victimes, dont cette très jeune mère, sont issues d’une même fratrie, au sein d’une famille de collecteurs, filière riz de Morarano Chrome. Cette famille ne s’était pas montrée enthousiaste, mais plutôt moins coopérative avec les bandits. Bien que rien n’ait encore officiellement filtré des circonstances de la mise en liberté des otages, une information largement répandue sur les réseaux sociaux a toutefois avancé que les proches des victimes auraient payé une rançon de 70 millions d’ariary.

Une information que le Général de brigade Heritiana Rakotoarimanana, premier responsable de l’opération « Harato », a démentie formellement lors d’une conférence de presse, hier. Et la seule que le commandement des Forces conjointes de l’EMMONAT de l’Alaotra-Mangoro a organisée depuis l’éclatement de cette affaire. Au cours de cette conférence de presse, ces responsables militaires de la région ont profité pour dresser un bilan des actions des Forces de sécurité et de défense, dans le cadre de cette même opération dite « Harato », et ce, visant la traque des kidnappeurs et leurs complices : 15 suspects éliminés, 5 autres arrêtés et devant être bientôt traduits devant la justice, enfin 3 restant recherchés activement. Non seulement, ils sont trempés dans des affaires de grand banditisme, de vol de bovidés, mais ils sont craints pour leurs habitudes de semer la terreur parmi la population locale, en particulier dans le domaine du kidnapping. 

Le Général intervenant a également apporté quelques précisions à propos de l’un de ces derniers, le surnommé Jady. « Le concerné a été déjà arrêté, certes. Mais il a réussi à prendre encore la fuite. Mais il n’ira pas loin. Nous saurons où le retrouver », déclare en substance le Général de brigade Heritiana Rakotoarimanana. A part cela, tous les hameaux ayant servi de base de repli pour ces ravisseurs ont été démantelés par les Forces de défense et de sécurité de ladite opération. Pour revenir toutefois sur les circonstances de la mise en liberté des trois victimes, elles ont été retrouvées dans une zone montagneuse de Maizinandro, Commune rurale de Bevakona, District d’Anjozorobe. La région est tellement vaste et se trouve à cheval entre les frontières séparant le Nord de l’Analamanga, de l’Est de l’Alaotra-Mangoro et de Tsaratanàna plus au Nord. Elle n’est accessible qu’en moto, selon une source. 

Rappelons que les bandits, pour s’emparer des otages, ont fait usage de la force en faisant irruption dans la maison de la famille victime en pleine nuit, un vendredi soir, le 24 février dernier. 

 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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