Publié dans Politique

Escroquerie et incitation à la débauche - Un « gourou » atterrit en prison

Publié le mardi, 02 mai 2023



Arrêté la veille du week-end, un "Mpimasy" ou un gourou répondant au nom de D.R. a été déféré au Parquet à Toamasina, hier. A l'issue d'un assez long interrogatoire, la décision du juge d'instruction est tombée comme un couperet : le gourou a été placé sous mandat de dépôt à la prison d'Ambalatavoahangy à Toamasina. L'homme est incriminé d'au moins cinq chefs d'inculpation : sorcellerie, escroquerie, administration de substances nuisibles à la santé, incitation à la débauche et proxénétisme.
Comme nous l'avions rapporté dans l'une de nos précédentes publications, l'affaire a démarré à Ambolomadinika, Parcelle 13/36,Toamasina, où le concerné avait été arrêté après que ses victimes l'eurent dénoncé. En cause, l’homme serait le responsable de l'enfer qu’une vingtaine de jeunes femmes ont dû subir pendant une longue période. Puisque la situation ne pouvait plus se passer comme ça, les victimes ont décidé de faire front commun pour porter plainte contre leur bourreau.
Quant au mode opératoire du suspect, il consistait à convaincre et amadouer ses victimes. Il leur tendait le piège à travers ses publications sur les réseaux sociaux. En tant que gourou malin et avide de sensation, le suspect usait de tous les moyens pour appâter ses futures cibles. Une fois que la victime mord à l’hameçon, l’homme abuse d'elle. Gare donc à la jeune femme imprudente qui accepte de passer chez lui. Dès lors, elle lui appartient corps et âme. Toutes ces jeunes femmes qui étaient tombées sous le contrôle de leur bourreau, participent à une orgie à laquelle se mêlent le sexe bien sûr, mais aussi la drogue. Ces dépendances physiques et morales abêtissent alors les pauvres filles, devenues totalement les jouets de cet homme sexuellement débridé.
 Beaucoup de jeunes femmes quittent le foyer parental ou con- jugal pour suivre et vivre avec le gourou. Si l’une d’elles commence à réaliser sa déchéance, il la menace.
Car après qu’il ait abusé de ces femmes, le gourou les pousse à se prostituer et les hommes riches et autres individus haut placés locaux sont leurs clients. Le plus inadmissible, du moins aux yeux des victimes, c’est que l’argent de la prostitution va, non pas dans les poches de ces pauvres filles, mais directement dans celles de… D.R. « Nous ne voulons pas que les autres femmes subissent ce que nous avons enduré », déclare l’une des victimes de ce mpimasy.

Mais ce n’est pas tout. Beaucoup de personnes du pays ou installées à l’étranger auraient été aussi victimes de l’escroquerie de D.R. Enfin, la menace que le suspect et ses protecteurs
ont lancé à l'endroit des journalistes d’investigation de la ville de Toamasina, et qui suivent de très près cette affaire, semble n'avoir pas obtenu le résultat escompté. A preuve, notre gourou croupit finalement entre les murs d'une prison et s'avére impuissant à exercer son présumé pouvoir sur autrui pour sortir de sa détention.
F.R/Kamy

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff