Publié dans Politique

Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko, champion de l’absentéisme

Publié le mardi, 02 mai 2023


Une présence inhabituelle a étonné les citoyens et les membres de l’Assemblée nationale, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la session ordinaire hier à Tsimbazaza. Aux abonnés absents depuis belle lurette, le député élu à Toliara I a miraculeusement fait une réapparition hier, sans doute à cause de la présence des membres du corps diplomatique. Il s’agit, effectivement, du député Siteny Randrianasoloniaiko auquel l’opinion prête une ambition présidentielle.
Les manquements à ses devoirs de député sont si flagrants au point qu’on peut s’interroger sur ses véritables motivations en tant qu’élu. Faut-il rappeler qu’un député est, avant tout, redevable envers ses électeurs. La Constitution stipule que « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce au suffrage universel direct ou indirect ». Visiblement, l’intérêt du peuple semble être le cadet des soucis de ce parlementaire qui n’a pas hésité à « zapper » une grande partie des sessions auparavant, incluant la session budgétaire au mois d’octobre dernier. Une session cruciale pour la vie de la Nation qu’un député se doit de prendre part.
Vives critiques
L’absentéisme du député élu à Toliara I a, d’ailleurs, été pointé du doigt par son homologue au sein de l’opposition, Fidèle Razarapiera qui n’y est pas allé par le dos de la cuillère dans l’une de ses émissions quotidiennes à la radio. Il n’a pas manqué de souligner que « malgré ses absences à répétition, ce parlementaire continue de bénéficier de nombreux avantages comme les indemnités de session, le carburant, en plus de son salaire mensuel».
Son manque d’assiduité est perçu par bon nombre d’observateurs comme un mépris envers ses électeurs et au groupement politique qui lui a permis d’accéder à la Chambre basse. Questionné par les journalistes à la sortie de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire, le député Siteny Randrianasoloniaiko a voulu nier son appartenance au camp IRD : « Isika Rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina ».
Pourtant, son nom est écrit noir sur blanc sur la liste des députés élus sous la bannière Orange selon les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des dernières élections législatives en 2019. Amnésie volontaire ou pure mauvaise foi ? En tout cas, Siteny Randrianasoloniaiko est très loin d’avoir fait ses preuves en tant qu’élu du peuple à l’Assemblée nationale.
La Rédaction

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff