Publié dans Politique

Destruction des biens publics - Le summum de l’incivisme sur l’axe Antsofinondry - Tsarasaotra

Publié le jeudi, 04 mai 2023
Destruction des biens publics - Le summum de l’incivisme sur l’axe Antsofinondry - Tsarasaotra Crédit photo Jeannot Ramambazafy

Une habitude pour certains transporteurs. Des portiques de limitation de hauteur sont mis en place sur l’axe Antsofinondry-Tsarasaotra afin que les camions et véhicules de gros gabarit ne puissent y circuler. Avec un summum d’incivisme, des transporteurs violent pourtant cette organisation imposée pour s’assurer de la durabilité de la route construite en pavé. Rien que le week-end dernier, 2 véhicules « sprinter » ont forcé le passage au point de détruire les portiques. « En partant d’Ambiatibe, nous étions bloqués sur place vers 16h puisqu’un « taxi-be » Sprinter a voulu passer malgré la barrière. Les passagers n’ont rien dit alors que le portique fléchissait, voire sur le point de s’écrouler. Le chauffard ne savait pas qu’un autre problème de ce genre allait le bloquer à quelques mètres de là. Mais puisque cet axe constitue une voie rapide, l’on ne peut y rester longtemps. Ils ont sûrement détruit les 2 portiques pour passer… », témoigne Jeannot Ramambazafy. Ce journaliste doyen n’a pas manqué d’interpeller la Gendarmerie face à cette violation à la fois du code de la route et du cahier des charges pour le « taxi-be ».
Pour information, ce tronçon de route reliant Antsofinondry et Vavafolo, à Ambatolampy Tsimahafotsy, enregistre 6 portiques de limitation de hauteur mis en place par le ministère des Travaux publics et la Région Analamanga. 2 se trouvent à la sortie d’Antsofinondry, 2 à Ambatolampikely, 1 à la bifurcation d’Anosiarivo et le dernier à l’entrée de Namehana. Outre la destruction de ces portiques, des pavés commencent à manquer suite à des vols. 
Des sanctions attribuées
Cinq véhicules mis en fourrière. La Commune de Sabotsy Namehana les a pris en flagrant délit de forcer les portiques de limitation de hauteur. Les responsables au sein de cette Commune de l’Avaradrano ont fait appel à la Gendarmerie locale, notamment pour la mise en fourrière des véhicules et la convocation de leurs propriétaires. D’autres sanctions sont également attribuées aux auteurs de destruction des biens publics, dont la réparation obligatoire des infrastructures détruites, selon les informations recueillies. « Nous dépêchons régulièrement des agents de police ou ceux des quartiers mobiles pour s’assurer des patrouilles sur cet axe, même s’ils ne peuvent pas s’y fixer, avec leurs autres obligations. Le portique qui a été détruit le week-end dernier du côté d’Antsofinondry a été réinstallé depuis cet après-midi (ndlr hier), après sa réparation », informe Tiana Rasamoelina, 2è adjoint au maire de la Commune de Sabotsy Namehana. « La plupart des transporteurs qui enfreignent aux règlements ne résident pas dans notre Commune mais empruntent cet axe pour gagner du temps. Certains viennent d’Ambohimanga, d’autres de Soavinimerina, etc. », ajoute ce responsable. Effectivement, cet axe de 4 km désengorge la circulation et assure la fluidité pour ceux venant de la Capitale qui veulent aller à Anosy Avaratra jusqu’à Talatavolonondry. Mais reste à savoir si cette infrastructure routière reste pérenne avec les illégalités et pillages constatés sur place…
P.R.



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Editorial

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    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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