Publié dans Politique

Tozzi Green - La JIRAMA s’acquitte d’une grosse dette

Publié le jeudi, 01 juin 2023



Bon compte. Le Conseil des ministres a adopté le décret portant approbation de la convention de prêt entre le ministère de l'Economie et des Finances(MEF) et la société JIRAMA pour permettre à cette dernière de régler sa dette envers la société Tozzi Green Madagascar, relative à l'alimentation en électricité. Selon le compte rendu du Conseil d’avant-hier, ce prêt prendra la forme de Bons du trésor spéciaux(BTS), c'est-à-dire que l’Etat malagasy à travers le MEF prêtera de l'argent en transférant les BTS à la JIRAMA (BTS JIRAMA 3) et la JIRAMA remettra ensuite ce BTS à Tozzi Green. Dans l'accord de prêt entre le ministère et la JIRAMA, il sera déterminé comment cette dernière restituera l'argent à l’Etat malagasy. Une discussion préliminaire s’est déjà tenue entre JIRAMA et Tozzi Green concernant la dette totale à payer via BTS
JIRAMA 3, donc ce qui a été décidé dans la discussion et consigné par écrit sera le budget BTS à payer à Tozzi Green.    
Pour rappel, au début du mois de mai, Tozzi Green Madagascar a envoyé une lettre au ministère de l’Energie et des Hydrocarbures ainsi qu’à la JIRAMA, annonçant l’arrêt de production des centrales hydroélectriques de HYDELEC à Sahanivotry, de Mahitsy Hydro à Farahantsana, mais aussi de Maroantsetra. Une lettre officielle qui, suite à sa publication, a fait des vagues sur les réseaux sociaux dans la mesure où l’entreprise a évoqué des factures impayées de la JIRAMA à hauteur de 250 milliards d’ariary pour justifier cette prise de décision, alors qu’elle a déjà lancé plusieurs demandes de règlement.

Négociations fructueuses

A l’époque, le directeur général de Tozzi Green a confié que sa société se trouvait dans « une situation de force majeure » et est « dans l’incapacité de maintenir et d’exploiter de manière adéquate les centrales hydroélectriques de HYDELEC et Mahitsy Hydro », en raison notamment de la non-régularisation des impayés de la JIRAMA. Mais selon le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, les centrales hydroélectriques de Maroantsetra, Sahanivotry et Farahantsana Mahitsy fonctionnaient encore normalement et que  la lettre du directeur général de Tozzi Green, qui a circulé sur les réseaux sociaux en date du 5 mai, lui était parvenue avant une rencontre avec les responsables de cette société, ce qui a permis de trouver un compromis.
Dans la foulée, la JIRAMA a également confirmé que « Le partenariat entre la JIRAMA et la société Tozzi Green Madagascar n’est pas rompu. Celle-ci continue d’approvisionner en énergie la société nationale de production d’eau et d’électricité. Les deux parties se sont déjà rencontrées et un compromis a été trouvé ». Des négociations donnant ainsi lieu à cette décision en Conseil des ministres pour débloquer les fonds nécessaires pour la JIRAMA afin que cette dernière puisse s’acquitter de cette dette sous forme de prêt octroyé par le MEF.

La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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