Publié dans Politique

Programme présidentiel - Siteny R., un invétéré copieur 

Publié le lundi, 05 juin 2023

Tolérance zéro contre la corruption, digitalisation, augmentation de la production agricole, lutte contre le kere, accès à la santé, électrification. Siteny Randrianasoloniaiko n'a visiblement pas hésité à piocher à droite, à gauche pour composer son programme. L'homme a égrené quelques-unes de ses priorités inscrites dans son programme de campagne électorale lors d'une interview accordée à La Tribune Afrique, une presse étrangère comme à ses habitudes. Et on y retrouve un grand nombre de mesures qui figurent déjà dans les projets de ses concurrents politiques et potentiels adversaires à l'élection présidentielle. 

Une politique "zéro tolérance" contre la corruption, s'appuyer sur la digitalisation, tout cela figurait déjà dans les propositions et projets des dirigeants du pays. Un autre point du programme de ce candidat quasi-déclaré à la magistrature suprême du pays semble également avoir été emprunté par ce député. Ce haut responsable au sein du Comité olympique malagasy et de l'Union Africaine de Judo annonce, en effet, son intention de faire de l'agriculture le "cœur" de son action politique.

 Ce parlementaire renégat dit vouloir " augmenter nos productions agricoles et renforcer l'irrigation pour en finir avec la famine (le « kere », ndlr) qui frappe régulièrement notre pays". Un projet qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de l'Exécutif actuel qui fait de l'autosuffisance un cheval de bataille et qui mise en ce sens sur le développement l'agribusiness ou encore l'accroissement des surfaces cultivées. Des propositions concrétisées par des projets en cours actuellement pour ne citer que le projet Titre Vert. 

Ce parlementaire affirme en outre la nécessité "d'accélérer les initiatives pour renforcer les capacités énergétiques de Madagascar et pour baisser le coût de notre électricité qui pèse lourdement sur notre industrialisation et sur le budget des ménages". Des termes qui, encore une fois, ne sont pas nouveaux aux oreilles des observateurs pour avoir été entendus durant les derniers régimes successifs. Il dit également faire une priorité de la décentralisation affirmant qu'il s'agit d'une question qui "n'a pas été abordée à Madagascar depuis 60 ans". 

Il dit expressément que "la décentralisation qui n'est pas une priorité pour Marc Ravalomanana". En ce qui concerne les tenants actuels du pouvoir, il faut se demander si ce député réputé champion de l'absentéisme a été présent lors du récent rapport d'activité du ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation devant ses pairs de la Chambre basse. Car s'il avait été présent, il aurait entendu les réalisations faites qui montrent et démontrent l'importance accordée par le Gouvernement actuel à cette question de la décentralisation. 

On l'aura compris, le patron du Mihava Tour veut incarner le changement, pourtant la partie de son programme dévoilée ressemble comme deux gouttes d'eau à ceux-là même qu'il n'a de cesse d'essayer de se démarquer. Il n'apporte aucune innovation dans un programme dont la presse étrangère et les étrangers en général ont eu la primeur afin d'attirer les investisseurs à soutenir sa campagne ?

 

La rédaction

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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