Publié dans Politique

Débat sur la nationalité du Président - Le Premier ministre condamne un « jeu malsain »

Publié le mardi, 20 juin 2023



Le Premier ministre Christian Ntsay dénonce le débat actuel autour de la nationalité du Président de la République Andry Rajoelina. Un débat qui pour lui s’apparente à un jeu « malsain ».
« Le Président est Malgache comme les 26 millions d’autres Malgaches », a indiqué le chef du Gouvernement, lors d’une prise de parole en clôture de la séance de questions-réponses au Sénat hier en milieu d’après-midi. « Le patriotisme occupe le cœur, la tête et l’esprit du Président. Donner aux Malgaches un avenir lumineux est sa principale préoccupation », assure Christian Ntsay, dans cette brève allocution prononcée devant les sénateurs et retransmise en direct sur les stations publiques du pays.  Ainsi, pour le numéro deux de l’Exécutif, les débats autour de la nationalité du Président de la République relèvent tout simplement d’ « un jeu malsain ». « Et je tiens ici à condamner de toutes mes forces ce jeu malsain qui n’apporte rien de bien pour le pays et qui se retournera contre ses auteurs dans le futur », dénonce le Premier ministre.
Evoquant la présidentielle, les communales, les législatives et les sénatoriales à venir, le Premier ministre estime qu’il faille laisser l’Exécutif travailler. Il soutient que l’Exécutif se focalise sur la manière de mettre en œuvre ses projets de développement pour le pays. « Le pays a besoin d’apaisement. Les institutions en ont besoin pour effectuer leur mission. Tout un chacun  a une part à prendre dans l’instauration de ce climat d’apaisement. Je ne doute pas que chacun prendra sa part de responsabilité. Car les troubles dans le pays ne sont dans l’intérêt de personne. Les troubles issues de divergences politiques ne sont pas dans l’intérêt des Malgaches », explique le locataire de Mahazoarivo.  Après, dit-il, chaque Malgache aura un libre choix pour élire celui qui va les diriger pour les cinq prochaines années.
En milieu de semaine dernière, l’Opposition au régime actuellement en place polémique sur la nationalité du pays. La directrice de cabinet du Président, la ministre de la Justice et la porte-parole du Gouvernement se sont exprimées dernièrement pour défendre le Chef de l’Etat évoquant autant des raisons juridiques mais aussi morales. Durant son discours dimanche, lors de la cérémonie officielle marquant la réouverture du Rovan’i Madagasikara au grand public à Andohalo, le Président de la République lui-même avait répliqué en affirmant que « personne, qui qu’il soit, n’enlèvera l’amour de la patrie qui coule dans mes veines et dans celles des patriotes, personne n’enlèvera le fait que nous soyons Malagasy, ni ne changera le sang malgache qui coule dans nos veines ».
Recueillis par L.A.





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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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