Un malheur ne vient jamais seul, selon l'adage ! C'était le cas avec ces incendies dévasteurs survenus en fin de matinée et dans l'après-midi d'hier, à Antohomadinika. A commencer par le plus récent, celui qui a éclaté dans secteur du III G Hangar, vers 15h. Là, les flammes ont dévoré seize maisonnettes d'un réseau d'habitations précaires du quartier.
Malgré les efforts des membres du Fokonolona, qui furent rejoints par les sapeurs-pompiers pour tenter de circonscrire le feu, la virulence de ce dernier - phénomène aggravé par l'effet du vent assez puissant- a vite fait de dévorer les constructions et les mobiliers dont la plupart n'ont pu jamais être évacués à temps du brasier. Tout y était passé ! "Nous avons perdu dix cochons dans ce sinistre", explique une mère de famille, la voix étranglée par un sanglot. Malgré la férocité des flammes, l'on n'a déploré ni mort ni blessé. Et l'intervention des sapeurs-pompiers, des membres de la Police communale et nationale a quand même permis d'éviter un risque sérieux de propagation des flammes sur bien d'autres habitations voisines.
Il a fallu plus d'une heure de temps aux sodats du feu pour finalement et définitivement mâter le feu.
Si trois habitations touchées par le feu sont construites en bois, le reste l'était en briques, mais de taille et envergure modestes.
D'après plusieurs témoins, le feu aurait démarré d'une des maisonnettes en bois. L'imprudence d'un locataire serait à l'origine du sinistre. Une enquête menée par le commissariat du 4e Arrondissement est en cours.
Quelques moments avant cela, un premier incendie est déjà survenu vers 11h du matin, à un autre endroit d'Antohomadinika. Cette fois-ci, c'est une quincaillerie spécialisée dans la vente de pots de peinture sise dans le secteur du "Garage 2000" qui était en proie au sinistre.
Sur place aussi, des flammes impitoyables ont dévasté le rez-de-chaussée ainsi que le premier étage du bâtiment qui furent ravagés. Seul l'étage supérieur a été épargné grâce notamment à l'intervention des sapeurs-pompiers qui ont mobilisé deux fourgons pompe sur place. Cependant, les efforts des pompiers n'ont pas pu empêcher le feu d'attaquer les objets composés essentiellement d'outils de peinture. Les dégâts sont estimés à une dizaine de millions ariary, selon un bilan encore provisoire. En revanche, le sinistre n'a fait aucune victime. Cet incendie a provoqué plus de peur que de mal. Ce fut le branle-bas-de combat chez les quincailleries et autres ateliers voisins, étant donné la forte concentration de produits et autres matériaux extrêmement inflammables dans le secteur.
Quant à l'origine de l'incendie, la composition d'un matériau, dont la nature n'a pas été précisée à de la peinture, aurait provoqué une réaction chimique. Une situation qui a alors provoqué un début de feu, selon une source sur place. Et rapidement, les flammes ont gagné ces pots, avec le résultat que l'on sait. La Police a également démarré une enquête pour tenter de déterminer officiellement la cause du sinistre.
Franck R.