Publié dans Politique

Christine R. et consorts - La dérive sur la voie extraconstitutionnelle

Publié le jeudi, 09 novembre 2023


La plateforme de médiation, menée par la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa avec quelques leaders du Conseil œcuménique des églises chrétiennes (FFKM)  ainsi que d’anciens hauts responsables étatiques, dérive vers la voie extraconstitutionnelle. A l’issue de quelques rencontres, elle s’est fendue d’une déclaration hier dans la fin de l’après-midi, dans laquelle elle ne demande ni plus ni moins que la suspension du processus électoral en vue de la présidentielle prévue dans 6 jours pour permettre la tenue d’un dialogue « pour permettre d’avancer en toute quiétude dans la recherche de solutions acceptées par tous ».
 La plateforme semble prendre un virage dangereux, le même que celui du collectif des candidats récalcitrants à aller vers l’élection présidentielle. Un virage loin d’être surprenant vu la composition de cette plateforme de médiation. Dans notre édition d’hier, nous dénoncions une initiative unilatérale de Christine Razanamahasoa qui montre et démontre par ses faits et gestes son impartialité flagrante envers l’Opposition. En tout cas, qui  dit suspension du processus électoral, dit report aux calendes grecques de la présidentielle et donc suspension du cadre constitutionnel. Cela implique la mise en place d’une transition et donc un Gouvernement de consensus, une brèche dans laquelle la plupart des membres de cette plateforme ne vont pas hésiter à s’engouffrer le cas échéant. Faut-il en effet souligner que la plateforme est formée d’anciens hauts responsables dans le pays, pour ne pas dire des dinosaures politiques, qui font face à une traversée du désert et qui voient en une transition une brèche pour retrouver un portefeuille.
Pas de force exécutoire
En tout cas, il y a lieu de souligner que la seule et unique issue est la tenue de l’élection. Cette plateforme, autant que le collectif des 10 candidats, n’a aucun droit de confisquer le pouvoir du peuple malagasy à élire son nouveau Président pour un mandat de cinq ans. Seul le verdict des urnes doit compter. Il y a par ailleurs lieu de souligner que cette déclaration n’a pas de force exécutoire. Raison pour laquelle la plateforme demande aux institutions de donner suite à sa demande, qui risque de se heurter au refus implacable des députés majoritaires à l’Assemblée nationale, du Sénat et du Gouvernement, mais également des candidats qui font campagne.
Les partenaires internationaux du pays viennent d’ailleurs de réitérer leur déclaration de mi-octobre dernier, prenant note du report de la date de l’élection présidentielle et donc de la tenue du scrutin à la date du 16 novembre. Les autorités par l’intermédiaire du Chef d’Etat par intérim Richard Ravalomanana, lors d’une visite de courtoisie de l’ambassadeur de l’Inde et du chargé d’affaire de la Chine, ont remis en doute les dessous d’une médiation menée 7 jours avant le scrutin présidentiel. Une médiation, selon l’actuel numéro Un du pays, doit se mener sur une période de plusieurs mois . Le Chef d’Etat par intérim réitère que le mandat du Président de la République prend fin en janvier prochain et qu’en ce sens, l’élection présidentielle doit avoir lieu le 16 novembre prochain.
La rédaction

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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