Pire, depuis sa première participation en 2006 où il est arrivé en troisième position derrière Marc Ravalomanana et Lahiniriko Jean, avec un score honorable de 10% des suffrages exprimés, Roland Ratsiraka connaît une lente descente vers les abysses. Alors qu’il pouvait peut-être prétendre à incarner la relève de son défunt oncle, l’Amiral Didier Ratsiraka, il connaît une trajectoire descendante pour ne pas dire une dégringolade sur l'échiquier politique. Il a plongé dans les bas-fonds électoraux, avec moins d’1% des voix en 2018. Une position qui persiste aujourd'hui.
Le lourd passé du candidat et sa réputation de champion de la désinformation qui lui collent à la peau jouent évidemment un rôle important dans sa chute de popularité. Les électeurs sont réticents à soutenir un candidat associé à des pratiques qui sapent la confiance dans le processus politique. Cela souligne plutôt la nécessité pour Roland Ratsiraka de repenser sa stratégie de communication. La désinformation peut offrir des gains temporaires, mais à long terme, elle risque de miner la crédibilité et la légitimité d'une personnalité politique.
L’absence de base électorale nationale constitue probablement aussi une raison de cette chute libre. Roland Ratsiraka a bien un parti politique mais il est la seule personnalité connue au sein de cette formation. En tout cas, il se trouve à un carrefour critique. Pour inverser cette tendance, une transition vers des pratiques politiques plus transparentes et éthiques est impérative. Cela nécessitera non seulement un changement de discours, mais également des actions concrètes pour restaurer la confiance des électeurs. Reste à savoir s’il en a la capacité ou bien même tout simplement la volonté.
La Rédaction