Publié dans Politique

Réélection d’Andry Rajoelina - Pas de passation de pouvoir

Publié le mardi, 05 décembre 2023



Qui dit investiture, dit auparavant une passation de pouvoir. On se souvient notamment des précédentes passations de pouvoir entre Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina en 2014 ou encore cinq ans plus tard entre les deux mêmes protagonistes, avec des rôles échangés, le second passant alors le pouvoir au premier.  Mais cette fois-ci aucune passation officielle de pouvoir n’est prévue …
« La passation officielle du pouvoir se fait entre le Président sortant et le président nouvellement élu ». C’est ce qui est écrit à l’article 48 de la Constitution de la 4è République. Cette passation du pouvoir se fait généralement avant l’investiture du Président nouvellement élu. Cette disposition constitutionnelle ne sera pas mise en œuvre cette année. Et ce, pour la simple et bonne raison que le Président sortant et le Président nouvellement élu ne sont qu’une seule et même personne, en la personne d’Andry Rajoelina. Il s’agit d’une première depuis le début de cette jeune quatrième République qui prévoit la transmission symbolique du pouvoir entre deux individus distincts. C’est la première fois qu’un Président se succède à lui-même depuis que l’actuelle Constitution adoptée en 2010 est en vigueur.
A l’issue de la précédente élection présidentielle, Hery Rajaonarimampianina avait laissé la place à Andry Rajoelina. Une passation officielle du pouvoir avait alors eu lieu entre le Président sortant et le Président nouvellement élu. Il n’y a pas eu, à proprement parler, de passation de pouvoir entre, Rivo Rakotovao qui était le Chef d’Etat par intérim et le Président nouvellement élu Andry Rajoelina. Dix ans auparavant, une passation du pouvoir s’est déroulée entre le président de la Haute autorité de la Transition Andry Rajoelina, de fait Président sortant, et le Président nouvellement élu à l’époque Hery Rajaonarimampianina en janvier 2014.
Si aucune passation officielle du pouvoir n’est prévue cette année, le Président réélu pourrait néanmoins choisir de tenir une passation officieuse ou symbolique. Un entretien très formel avec le Chef d’Etat par intérim, le Général à la retraite, Richard Ravalomanana - qui va retrouver son fauteuil à la présidence du Sénat - devrait avoir lieu avant la cérémonie d’investiture prévue le 16 décembre prochain au stade Barea de Mahamasina. Le premier mandat du Président sortant prendra fin avant cette date, qui marquera le début de la seconde. Une cérémonie officielle d’investiture où plusieurs milliers d’invités, des personnalités politiques et publiques de différentes nationalités, dont des Chefs d’Etat, sont attendus. 
L.A.


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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