Publié dans Politique

Recettes d’exportation de trépangs - Une augmentation de 1 000 % en 2023

Publié le mardi, 19 décembre 2023


Le ministère de la Pêche et de l’Economie bleue (MPEB) figure parmi les départements ministériels ayant réalisé des performances plus que louables durant cette année 2023 finissante. L’exploitation et l’exportation de trépangs ont connu une nette augmentation de 1 000 % depuis janvier. En termes de redevances, 558 250 000 ariary ont été perçus contre seulement 56 700 000 ariary en 2022, soit une hausse de presque 10 fois plus élevée.
Cette performance est le résultat de la réforme entamée en 2023 pour cette pêcherie. En début de campagne de 2023, le comité d’attribution de quota au ministère a décidé de fixer le Total d’exportation maximal autorisé (TEMA) à 385 tonnes par an. Selon la décision numéro 553-2022/MPEB/Mi du 14 décembre 2022, le MPEB a attribué le quota pour onze sociétés agréées.
Suivant la lettre référencée 182-22/MEDD/SG/DGGE du 1er décembre 2022 fixant le quota pour les deux espèces d’holothurie dans la liste annexe de CITES dont 30 tonnes pour Holothuria fuscogylva et 10 tonnes pour Holothuria nobilis. Evidemment, le souci de bien gérer le stock afin de rendre durable son exploitation a motivé la limitation conformément aux règlementations en vigueur par-delà la lutte contre les irrégularités.
En termes de volumes d’exportation, 46,54 % des quotas attribués aux sociétés agréées ont été exportés de janvier à novembre, soit 186,89 tonnes sur les 385 tonnes fixées. Ce résultat montre que 51,46 % des redevances prévisionnelles ne sont pas perçues pour les espèces hors CITES et 3 % du quota pour les espèces CITES a été exporté soit 1,17 tonne sur 40 tonnes.
Deux paramètres majeurs expliquent ce bilan. D’une part, quatre sociétés détentrices de quota n'ont pas exercé pour annulation de quota ou absence d’agrément sanitaire. D’autre part, la performance est assez faible pour certaines sociétés.
En termes de redevances, en appliquant l’arrêté interministériel numéro 21946/2021 du 11 août 2021 fixant les redevances sur la délivrance des permis de collecte des produits d’origine marine, et selon les quotas autorisés pour 2023, les redevances annuelles totales prévisionnelles sont de 1 116 500 000 ariary.
A la fin de la campagne, les redevances perçues sont de 558 250 000 ariary, représentant environ 50 % de la prévision. En effet, des sociétés n’ont pas pu exporter en raison de la raréfaction des produits ou suite à la restriction d’accès aux marchés vers la Chine qui a imposé sa propre règle.
Continuant sur la même lancée, l’équipe du jeune ministre Mahatante Tsimanaoraty Paubert s’en tient à quelques recommandations. Il est primordial de maintenir un niveau de pression supportable sur les ressources. Celles-ci montrent des signes de surexploitation : diminution de la taille commerciale et captures et maturité prématurées. Le but aussi est d’assurer un revenu stable à l’Etat à travers la redevance.
Pour 2024, les quotas seront réduits au prorata du TEMA défini. A cet effet, le ministère utilisera les quantités réellement exportées par chaque société pour servir de base dans la définition des quotas qui leur seront attribués. Il attribuera uniquement des quotas aux établissements agréés pour l’exportation des trépangs.
Ces mesures permettent de diminuer la quantité totale autorisée à l’exportation à 300 tonnes, de prévoir une redevance de 870 000 000 ariary et d’inciter les sociétés à maximiser leur capacité d’exportation.
M.R.

Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff