Publié dans Politique

Remblayages illicites - Le Président Andry Rajoelina ordonne des enquêtes

Publié le mardi, 02 janvier 2024

Andohatapenaka, sur le by-pass et le boulevard Tokyo. Les remblayages sur des terrains de rizière n’auront pas échappé à l’œil attentif des Tananariviens. La question que se pose sans doute tout observateur de la vie publique est de savoir si tous ces remblais ont une autorisation en bonne et due forme. Une question que le Président de la République Andry Rajoelina se pose vraisemblablement également. Ce serait pour cette raison qu’il a récemment ordonné des enquêtes autour de cette situation. 

Les remblais, consistant en l'ajout de terre là où cela est expressément interdit, ont été déclarés hors-la-loi par le Gouvernement en 2019, et ces interdictions ont été renforcées en janvier 2022. En février 2022, un décret pris par l’Exécutif indique que le remblaiement de terrain ne sera pas totalement interdit dans la Capitale. Toute demande doit néanmoins passer par le Conseil des ministres avant d’être autorisée. 

Outre les remblais qui ont bénéficié d’une autorisation de l’Exécutif, les interrogations se posent ainsi sur qui et comment ont été accordées les autorisations pour les autres remblais dans la Capitale. Force est en effet de constater que la situation semble même avoir gagné du terrain, sans mauvais jeu de mot, depuis environ septembre 2023. Le pullulement de ces remblais à partir du dernier trimestre de l’an dernier intervient après que le Président Rajoelina a remis sa démission, pour cause de candidature à sa propre succession, constitue-t-il une coïncidence ? La question se pose. 

Les enquêtes mandatées par le Président de la République devront faire la lumière sur cette situation. Des instructions ont notamment été données à l'Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) pour établir la vérité. Cette entité qui, avec les Forces de l'ordre, a alors diligenté des enquêtes sur le terrain, selon des sources officieuses.

 Cependant, les critiques se demandent pourquoi des actions n'ont pas été prises plus tôt, dès les premiers remblayages. L'efficacité aussi bien des ministres concernés, directeurs, maires et chefs de Fokontany dans ce contexte, est remise en question. Faut-il toujours attendre le Président de la République avant d’agir ? Nos sources soulignent que l'APIPA a entrepris des 

scellages depuis quelques temps. Mais le manque de communication a vraisemblablement limité la sensibilisation du grand public à ces actions. La population locale exprime en tout cas son inquiétude quant aux conséquences environnementales de ces remblayages. Les risques potentiels d'inondation et les impacts sur la biodiversité sont évoqués. 

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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