Pour l’opinion, il est clair que la réalité semble avoir été submergée par l'imaginaire, car il est difficile d'imaginer une telle proposition de la part des deux têtes pensantes de l’Exécutif. Les raisons pour lesquelles le pouvoir n’envisage pas ces partis dans le Gouvernement sont d’ailleurs multiples. Des désaccords idéologiques aux querelles profondes, en passant par des questions de loyauté et des questions stratégiques liées à la stabilité, les motifs pour maintenir ces partis d’Opposition hors du Gouvernement sont nombreux. Contrairement à ce que ces formations semblent penser dans leur tête, leur entrée dans le Gouvernement n’est ni souhaitable ni indispensable pour le pays.
A entendre les informations sur le nombre de CV de postulants déposés à Mahazoarivo et à Iavoloha pour être nommés ministres, le vivier dans lequel le Président de la République et le Premier ministre peuvent piocher pour former le nouveau Gouvernement, est d’ailleurs suffisamment étoffé pour ne pas avoir à compter sur les éléments de l’Opposition.
La décision de ces partis met en tout cas en lumière des divergences au sein du Collectif des candidats, avec certains membres qui semblent ouverts à l'idée de rejoindre le nouveau Gouvernement ou à tout le moins de collaborer avec le régime actuel. Cette différence d'approches pourrait entraîner des tensions au sein du groupe et des questions sur la cohérence et l'unité de l'Opposition.
Lalaina A