Publié dans Politique

Gouvernement - L'Opposition prend ses rêves pour la réalité

Publié le mardi, 09 janvier 2024

Des partis d’Opposition se succèdent pour affirmer avec aplomb qu'ils ne rejoindront pas le Gouvernement.  Après le TIM et le HVM, le MMM par le biais de son président fondateur est le dernier en date à faire une déclaration allant dans ce sens.  Des déclarations  qui n’auront pas manqué de faire esquisser un sourire à tous les observateurs, adeptes du bon sens, tant elles semblent déconnectées de la réalité politique. 

Ces déclarations audacieuses laissent en effet entendre que le Président de la République Andry Rajoelina et le Premier ministre nouvellement reconduit, Christian Ntsay, pourraient envisager la brillante participation de représentants de ces partis d’Opposition au Gouvernement. Faut-il pourtant souligner que jusqu’ici, les deux têtes pensantes n’ont montré aucun signe tendant à penser qu’ils pourraient proposer à ces partis politiques d’Opposition d’intégrer le Gouvernement. Ou bien faut-il y comprendre que les leaders de ces partis d'Opposition ont acquis des talents de clairvoyance politique, capables de lire dans l'esprit du Chef de l’Etat et du Premier ministre, lesquels envisageraient cette possibilité ?

Pour l’opinion, il est clair que  la réalité semble avoir été submergée par l'imaginaire, car il est difficile d'imaginer une telle proposition de la part des deux têtes pensantes de l’Exécutif. Les raisons pour lesquelles le pouvoir n’envisage pas ces partis dans le Gouvernement sont d’ailleurs multiples. Des désaccords idéologiques aux querelles profondes, en passant par des questions de loyauté et des questions stratégiques liées à la stabilité, les motifs pour maintenir ces partis d’Opposition hors du Gouvernement sont nombreux. Contrairement à ce que ces formations semblent penser dans leur tête, leur entrée dans le Gouvernement n’est ni souhaitable ni indispensable pour le pays. 

A entendre les informations sur le nombre de CV de postulants déposés à Mahazoarivo et à Iavoloha pour être nommés ministres, le vivier dans lequel le Président de la République et le Premier ministre peuvent piocher pour former le nouveau Gouvernement, est d’ailleurs suffisamment étoffé pour ne pas avoir à compter sur les éléments de l’Opposition.

La décision de ces partis met en tout cas en lumière des divergences au sein du Collectif des candidats, avec certains membres qui semblent ouverts à l'idée de rejoindre le nouveau Gouvernement ou à tout le moins de collaborer avec le régime actuel.  Cette différence d'approches pourrait entraîner des tensions au sein du groupe et des questions sur la cohérence et l'unité de l'Opposition.

 

Lalaina A

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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