« Cela fait presqu’une trentaine d’années que les choses se passent ainsi », révèle Max Adrien Andrianaja, un commerçant de Manakambola. « La toute première couche de bitume, avait été réalisée par l’entreprise Touzet, il y a trente ans. Le premier radier d’alors se trouve quelque part, à quinze mètres de profondeur. Les responsables qui se sont succédé se contentent d’expédients, à savoir dégager la boue…Ce sont les carrières – rares endroits où l’on peut produire des moellons, donc le chemin est encore long avant la résolution définitive du problème - en amont du cours d’eau qui sont à l’origine de ce malheur », souligne notre interlocuteur, avant d’émettre une réserve : « Qu’on fasse d’abord élever une digue de protection pour préserver notre Manakambola des forces des crues avant d’édifier un quelconque ouvrage pour enjamber la rivière de sable. ». Les trafics, par voie terrestre, entre Ambatondrazaka, Amparafaravola, Moramanga, Toamasina et Antananarivo y sont rendus problématiques à chaque orage ! Le gouverneur décide de placer un engin à ce passage à gué… à toutes fins utiles.
Le poste d’agent voyer existe-t-il ?!
Le site de l’accès nord , par l’obstacle qui s’y forme, met à nu les conséquences des atermoiements qui n’ont que trop duré : une mare permanente et suffisamment profonde dissuade sinon empêche piétons et véhicules en provenance d’Andilamena, d’Andrebakely ou Andromba…qui, soit dit en passant, approvisionnent quotidiennement - en ails et autres concombres les longs véhicules à destination d’Antananarivo et de Toamasina et bons produits de pêche - les grands Hôtels-restaurants qui connaissent un essor en nombre ces derniers temps. Le temps où le poste d’agent voyer existait lui revient. « la paresse nous rabaisse au point de nous autoriser à vivre au-dessus des canaux…Et nous voici, à notre grand regret, au beau milieu d’une Cité lacustre !! ».
Nandrasana