Publié dans Politique

Situation du parc de Tsimbazaza - Mesures immédiates pour le redressement

Publié le vendredi, 19 janvier 2024

Réactive. La nouvelle équipe du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) semble sensible aux critiques. Hier en début d’après-midi, entouré de ses collaborateurs, le tout nouveau ministre, Dr Andriamanantena Razafiharison, a effectué une visite inopinée au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) qui se trouve juste à quelques pas du bureau du ministère.

Le motif du déplacement ministériel est de s’enquérir de la situation du site que le ministre lui-même qualifie de « patrimoine national ». Créé et ouvert en 1925, il était initialement destiné à conserver des espèces de plantes endémiques de Madagascar. En 1935, il était transformé en parc zoologique et botanique en accueillant des animaux nécessaires aux travaux de recherche scientifique. Des lieux de mémoire existent également à l’intérieur du parc.

En tant que lieu de recherche, celui-ci a été placé sous la tutelle directe du MESUPRES à partir de 1990. Mais sa gestion a connu des difficultés liées au manque flagrant de ressources adéquates ces derniers temps en dépit de l’abnégation des employés. Selon des informations, les animaux sont mal nourris et certains même en seraient morts.

Au cours de son immersion dans cet endroit, parmi les plus prisés dans la Capitale, le ministre Andriamanantena Razafiharison a constaté de visu la situation vivante sur le terrain. En effet, il y a eu prise de mesures immédiates et propositions de solution à l’issue d’une concertation avec les chefs de quatre départements au PBZT.

Le goulot d’étranglement concerne surtout l’approvisionnement en aliments des animaux qui engloutit une somme assez importante d’argent par semaine que n’arrivent pas à couvrir les droits de visite perçus à l’entrée du parc. Il est aussi question de surveillance et d’entretien. A titre de rappel, la tuberculose a tué en 2022 des lémuriens au parc de Tsimbazaza.

En apprenant la réaction de la nouvelle équipe ministérielle, le célèbre professeur Jonah Ratsimbazafy s’est réjoui. D’autres scientifiques malagasy et amoureux de la nature ont aussi poussé un ouf de soulagement et loué le geste du ministre. D’aucuns souhaitent qu’il agira de la même façon pour résoudre les problèmes de l’enseignement supérieur et de la recherche à Madagascar.

Hier tôt dans la matinée, l’éminent primatologue de renom mondial a publié sur sa page Facebook une information sur la situation alarmante du PBZT. Il a attiré l’attention des responsables en rapportant des renseignements qui lui sont parvenus.

D’emblée, il a écrit ceci : « On ne savait pas ce qu’il en serait du bien-fondé. Mais il n’y aurait pas d’aliments pour les animaux à Tsimbazaza. Ceci aurait obligé les employés à cotiser pour acheter des aliments qui auraient été livrés hier (jeudi, ndlr). Ceci est très grave ».

Les critiques bien dosées de cet éminent académicien et non moins président du Groupe d’étude et de recherche sur les primates à Madagascar (GERP) auraient retenti jusqu’en haut lieu. Rappelant le respect de l’éthique envers les animaux en captivité, il a suggéré la privatisation du parc si le Gouvernement n’est plus en mesure de s’en occuper, ce qui aurait touché des cordes sensibles.

D’après le patron en exercice de la Société internationale de primatologie (IPS), beaucoup de personnes de bonne volonté ont voulu apporter leur contribution à l’amélioration des conditions du parc. Mais tant de paramètres dont l’immixtion de la politique auraient inhibé leur désir. Force est finalement pour Jonah Ratsimbazafy de se tourner vers le nouveau ministre pour qu’il jette un regard sur la situation du parc.

Madagascar accueillera en 2025 le congrès international de l’IPS. Des chercheurs de haut niveau de par le monde rejoindront l’île à cette occasion. Ce serait dommage pour l’image du pays, déjà ternie par tant d’avatars, si ces visiteurs de marque trouveront des animaux en captivité dans de mauvaises conditions sous la fenêtre du ministère chargé de la recherche.

 

M.R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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