Publié dans Politique

Maladie contagieuse sur le riz à Madagascar - Rien d'alarmant

Publié le mardi, 23 janvier 2024

Les chercheurs du Centre national de recherche appliquée au développement rural (FOFIFA) et de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) expriment, leur inquiétude face à la propagation silencieuse de la bactériose vasculaire du riz à Madagascar. C'est ce que laisse entendre un article publié cette semaine dans la presse internationale. Cette maladie, détectée pour la première fois en 2019, affecte les rizières malgaches, et se serait étendue rapidement sur tout le territoire, y compris d'autres îles telles que Nosy Be, rapporte ce média. Les symptômes, tels que brûlures, flétrissements et nécroses sur les feuilles des épis de riz touchés, sont alarmants. 

D'après les informations rapportées toujours par cette même presse, les chercheurs soulignent l'urgence d'identifier les zones touchées en collaborant avec les riziculteurs, selon le média en question. Les pertes de rendement, atteignant jusqu'à 70 % sur les parcelles infectées, représentent ainsi une menace sérieuse pour l'économie agricole et la sécurité alimentaire à Madagascar. Les enjeux de la recherche visent à comprendre ces modes de transmission pour limiter la dissémination de la maladie. Des informations manifestement alarmistes auxquelles une responsable que nous avons contactée, a tenu à apporter des précisions pour ne pas dire des démentis.

Des mesures proactives

Hier, Mbolarinosy Rasoafalimanana, directrice scientifique au sein du FOFIFA a confirmé la présence de la bactériose vasculaire du riz sur l'île dès 2019, identifiée pour la première fois dans la Région de Vakinankaratra. Depuis lors, elle s'est propagée dans plusieurs Régions, notamment l'Analamanga, Alaotra- Mangoro, Menabe, et Vakinankaratra. Bien que la responsable évite de qualifier la situation d'épidémie à ce stade, la situation est sous contrôle, grâce à des mesures proactives mises en œuvre par le FOFIFA.  

La vigilance du FOFIFA, manifestée par une veille systématique, a permis de détecter rapidement la présence de cette bactérie dévastatrice. La directrice scientifique insiste sur le caractère maîtrisable et maîtrisé de la situation à Madagascar. Les Régions 

touchées bénéficient de recherches continues menées par le FOFIFA, qui prévoit également des interventions immédiates pour enrayer la chaîne de transmission chez les agriculteurs.

Parmi ces interventions, l'utilisation de semences saines et certifiées par le Service officiel de contrôle (SOC) est encouragée pour empêcher la propagation de la bactérie. Les études suggèrent en effet une possible transmission par les semences, même si les chercheurs explorent d'autres modes de propagation tels que l'eau et les mauvaises herbes en bordure des champs. 

Des précautions, comme ne pas utiliser les semences des parcelles contaminées, sont ainsi recommandées. Une sensibilisation active des agriculteurs à l'enlèvement des plants malades est également au cœur des plans pour rompre la chaîne de transmission. Parallèlement, le FOFIFA déploie une campagne de traitement par thermothérapie, une approche prometteuse pour contrôler la propagation de la bactérie.

Ces mesures proactives ont manifestement démontré leur efficacité, car ayant réussi à endiguer la propagation de la bactérie depuis son introduction à Madagascar. La situation actuelle ne semble pas avoir d'impact notable sur la récolte de cette année. Cependant, le FOFIFA reste vigilant et continue ses efforts pour assurer la sécurité alimentaire de l'île. La collaboration étroite avec les agriculteurs et la mise en place de stratégies préventives soulignent l'engagement à long terme dans la lutte contre cette menace agricole.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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