Le secteur privé a aussi répondu massivement à la réunion. Suite à la présentation de cette vision de réforme, une centaine d’entre eux ont déjà manifesté leur volonté de travailler et d’appuyer le METFP. Cette forte mobilisation témoigne de l'engagement des diverses parties prenantes à contribuer à la mise en œuvre réussie de cette initiative. La réunion avec les partenaires ne se limitera pas à une simple rencontre, mais elle sera suivie de discussions approfondies avec chacun des partenaires pour concrétiser une coopération fructueuse dès que possible.
L’offre ne coïncide pas à la demande
L'un des défis majeurs identifiés par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy est l'inadéquation entre les offres d'emploi et la formation dispensée. De nombreux jeunes diplômés ne satisfont pas aux exigences des entreprises, ce qui crée un écart entre l'offre et la demande sur le marché du travail. De plus, les infrastructures des établissements d'enseignement technique et professionnel sont souvent dégradées, voire délabrées, compromettant ainsi la qualité de l'éducation dispensée. Certains étudiants se retrouvent même à étudier dans des bâtiments sans toit, ce qui affecte l'efficacité de leur apprentissage.
Pour remédier à ces problèmes, le ministère a proposé cinq points majeurs. La réforme du programme et de la structure de l'enseignement pour mieux répondre aux besoins actuels du marché du travail. Puis l'orientation des étudiants vers des domaines professionnels porteurs. Il ne faut pas non plus oublier la rénovation des infrastructures existantes et de créer de nouveaux établissements publics de formation, ainsi que des infrastructures d'incubation professionnelle. Enfin, il faut compter sur l'intégration des MOOC (Massive Online Open Courses) afin d’offrir des opportunités d'apprentissage en ligne à un plus grand nombre de jeunes.
Nikki Razaf