Publié dans Politique

Castration des violeurs - L’Etat malagasy choisit le camp des enfants

Publié le mercredi, 28 février 2024

La castration des violeurs est un acte de torture. A cette crainte venant des instances internationales, l’Etat malagasy a choisi de réaffirmer sa position en protégeant les enfants, les premières victimes privées de leur droit. Il faut être du côté du plus faible à savoir les enfants, les femmes, ou même les hommes victimes de viol. Ce dernier reste un acte de barbarie sur celle ou celui qui le subit. Il laisse à jamais des séquelles non seulement physiques mais aussi morales. C’est en considérant cet aspect de la souffrance des victimes, mais aussi à prévenir la multiplication de violeurs récidivistes que la modification du Code pénal a été motivée. 

« La protection des enfants est stipulée par le Droit international (conventions internationales relatives aux droits de l'enfant) à l'article 34 et garantie par la Constitution malgache à l'article 21. Qu’est-ce qui est le plus élevé : les droits de l’enfant violé ou les droits du violeur » ?  indiqua la porte-parole du Gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, hier lors d’un point de presse.

D’autre part, quand on parle d’ « acte de torture », la castration en question ici n’en est rien. En effet, toutes les dispositions seront prises afin de faire l’opération dans les normes de la pratique médicale. La ministre indiqua en effet que « Cette loi n'est pas contraire à l'article 8 de la Constitution relatif à l'interdiction de la torture ou des actes de torture, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) précise que les détails doivent être respectés comme une question médicale (opération médicale) afin qu'il n'y ait aucune douleur  ou de souffrances aiguës lors de la castration de la personne reconnue coupable de viol. Lorsqu'il n'y a pas d'intention de faire souffrir la personne et surtout lorsqu'il s'agit d'une sanction légale (sanction légitime), il ne s'agit pas de « torture », ni de « traitement inhumain, cruel ou dégradant » tel que défini par les accords internationaux et notre Constitution.

Question de souveraineté

Afin de protéger l’enfant, le bien le plus précieux pour les Malgaches, l’Etat doit prendre les devants. La HCC est l'organe suprême qui décide si une loi est conforme à la Constitution ou non. Ainsi, « Lorsque la HCC a déclaré que la nouvelle loi qui a modifié certains articles du code pénal concernant la punition des auteurs de viol, en particulier des mineurs (prédateurs sexuels), est conforme à la constitution, il n'existe aucun autre système qui puisse remettre cela  en cause.  Je tiens aussi à préciser qu’en tant que porte-parole du gouvernement, lutter contre le viol de mineures est une question qui tient à cœur au président de la République et de son épouse. Il faut cesser cet acte de barbarie dès maintenant », indiqua la ministre. La castration des violeurs a été bien reçue par la population surtout ceux des proches des victimes. La question de la corruption des magistrats et celle du règlement à l’amiable d’une affaire de viol devraient aussi être soulevées.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Touches finales
    Madagasikara s’apprête à accueillir la 45ème édition du Sommet de la SADC 2025. Au stade où l’on est, les préparatifs atteignent les touches finales. Le moment sinon l’étape où aucune erreur n’est permise. Le Trio de la tête, le Triumvirat, de l’organisation veille aux détails. En effet, le département des Affaires étrangères, la locomotive des opérations, assistée conjointement de près par le ministère des Finances et de l’Economie et le département de l’Industrialisation. Tous les trois par le biais de leur ministre respectif supervisent les derniers préparatifs. Le Conseil des ministres de la SADC se tiendra le mardi 12 août prochain qui donne en fait le coup d’envoi effectif de la 45ème édition du Sommet de la SADC. Une assise qui sera suivie de la réunion des Chefs d’Etat. Mais avant tout, il faut s’assurer des touches finales et c’est une étape délicate dont la responsabilité incombe d’abord au pays…

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