Publié dans Politique

Une nouvelle « affaire » à la JIRAMA - De hauts dirigeants enquêtés

Publié le jeudi, 29 février 2024



Une nouvelle affaire retentissante secoue la JIRAMA. Une affaire qui plonge la compagnie nationale dans l'obscurité d'un scandale financier.
Les sources d'informations officielles sont jusqu’ici silencieuses. Un épais brouillard entoure pour l'instant ce scandale. Ce sont des bribes d'information qui ont permis de savoir que cette semaine, une procession de hauts dirigeants de la compagnie aurait convergé vers Ambohibao, où le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) mène des interrogatoires serrés. Quatre administrateurs et trois hauts cadres supérieurs se retrouveraient dans le collimateur des investigateurs, certains auraient même été placés en garde à vue. Le conditionnel est ici de rigueur.
L'affaire qui les accable tournerait autour d'une acquisition de groupes électrogènes, apparemment réalisée sans validation du Conseil d'administration et sans recours à un appel d'offres. Les premières indications suggèreraient l'utilisation d'un faux procès-verbal du CA pour débloquer les fonds nécessaires à cet achat controversé.
Des incohérences dans la procédure auraient soulevé des suspicions. Habituellement, entre la réunion du CA et la publication du procès-verbal, il s'écoule de 5 à 8 jours. Cependant, dans ce cas, seulement deux jours séparent ces deux événements, laissant présager une manipulation orchestrée pour hâter l'achat des groupes électrogènes.
Cette acquisition se serait en outre réalisée sans appel d'offres, par une acquisition directe, toujours d’après nos sources. Plus troublant encore, le fournisseur retenu n'apparaîtrait pas dans la base de données de la JIRAMA, constituée l'année précédente pour des achats du même acabit. De plus, ces équipements auraient été acquis à un coût deux fois supérieur au prix du marché, suscitant encore plus des interrogations. A ces éléments déjà lourds de conséquences s'ajouterait la non-conformité des groupes électrogènes aux normes requises.
Ce nouveau scandale ébranle encore plus la confiance envers la JIRAMA et soulève des questions sur la transparence de ses pratiques et la responsabilité de ses dirigeants. La compagnie, habituellement en charge de l'approvisionnement énergétique, se retrouve elle-même plongée dans une sombre panne de crédibilité. Le déferrement de cette affaire devant le Pole anti-corruption devrait se tenir ce jour.
La Rédaction

 

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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