Ainsi, le salaire minimum d’embauche passe de 238 800 ariary à 262 680 ariary pour les secteurs non agricoles. Il sera de 266 500 ariary pour le secteur agricole, contre 242 200 ariary en 2023.
En se référant sur le projet de loi n° 023/2023 portant loi de Finances pour 2024, celui-ci met en priorité le capital humain. Cela est l’une des raisons de l’augmentation des dépenses sur la masse salariale prévue pour cette année. Dans le cadre de ce texte, le budget destiné à la masse salariale est programmé à 4 086,86 milliards d’ariary. Elle augmentera de plus de 462,95 milliards d’ariary, par rapport aux crédits des soldes inscrits dans la loi de Finances de 2023.
Attendue, mais inquiète
Une hausse du salaire est toujours la bienvenue dans les oreilles des travailleurs. Cependant, à Madagascar, cela rime aussi avec la hausse immédiate du prix des marchandises sur le marché. « Les vendeurs n’attendent même pas l’entrée en vigueur de l’application de la hausse du salaire et changent leur prix sur les étals. En effet, ils n’ont pas à attendre un quelconque décret ou décision pour appliquer leur loi. L’augmentation profitera tout au plus deux mois aux salariés», souligna Henry R. Celui-ci, travaillant dans un call center, ajouta que malgré ce réajustement, ces 10% sont encore très loin de la cherté de la vie à Madagascar. « La véritable solution c’est de stopper le laisser- aller des vendeurs, des grossistes et l’importation à outrance qui cause l’inflation galopante. Henry conclut que même une hausse de 100 % ne reflèterait pas les réels besoin des salariés. A en croire les divers témoignages, une augmentation de salaire est devenue une source d’inquiétude que de joie.
Nikki Razaf