Publié dans Politique

29 mars par amour de la patrie - La flamme du patriotisme aux jeunes

Publié le vendredi, 29 mars 2024


C’est sous l’eau que la ville de Toamasina et le littoral est ont commémoré le 77e anniversaire de la lutte pour la libération nationale du 29 mars 1947 hier. Le temps a semblé clément sur presque tout le reste du territoire. C’est dans ce contraste climatique que la flamme du patriotisme a été ravivée dans le cœur des Malagasy épris d’un élan de développement pour jouir du bonheur et égayer l’existence.
Sous le thème de « Ny fitiavan-tanindrazana no fototry ny fampandrosoana » (Le patriotisme est le socle du développement), la commémoration a été une occasion pour le sommet de l’Etat de passer symboliquement le flambeau à la jeunesse. Une cérémonie dans ce sens a eu lieu sur le site du Mausolée d’Avaratrambohitsaina hier.
Pour ce faire, le président Andry Rajoelina a eu en face de lui des représentants des jeunes issus des vingt-trois régions de l’île. Il leur a alors rappelé l’importance et le caractère sacré de la lutte pour la libération nationale au prix de laquelle le pays a pu retrouver son indépendance. « Le patriotisme est trop important. Il est le flambeau qui se transmet aux générations successives », a martelé le chef de l’Etat.
Des nationalistes ont payé de leur propre sang pour réclamer le retour de l’indépendance. Sous l’impulsion du parti Mouvement démocratique pour la rénovation de Madagascar (MDRM) en tandem avec le Parti démocrate de Madagascar (PDM) du pasteur protestant Ravelojaona, la restitution des personnalités de l’île a été exigée. Par « personnalités de Madagascar », les nationalistes entendaient « la langue/la culture, l’histoire et la terre » à la merci de la domination coloniale.
En arrière-plan des pratiques coloniales se tramait ce que les sciences humaines et sociales désignent sous le terme d’ethnocide, encore pire que le génocide lui-même car l’ethnocide consiste à détruire l’âme, la flamme, de la nation. Ses effets ont des conséquences néfastes sur le vivre ensemble historique qui se ressentent sur plusieurs générations qui peuvent courir à leur perte si rien de significatif en matière de patriotisme n’est mis en œuvre.
Les autorités reconnaissent le sacrifice des générations antérieures au profit des descendants malagasy. « La lutte menée au pays reste gravée dans mon cœur. C’est inoubliable », a rappelé le locataire d’Iavoloha qui a mis l’accent sur le choix du thème de commémoration pour cette année. De fait, le patriotisme est le gage du développement véritable pour un pays chéri qui se lance sur l’orbite du progrès en dépit des difficultés diverses.
Près de huit décennies après les événements sanglants de 1947-1948 dans plusieurs régions de l’île, celles-ci restent à la traîne du développement. Le redressement de la situation relève d’un vaste chantier digne des travaux herculéens. En s’y adonnant ensemble, les fils et les filles de la nation rendent hommage à celles et ceux qui ont versé leur sang pour la patrie. « Nous n’admettons pas le mépris, le rabais et le manque de respect à l’égard de toutes les luttes qui ont coûté des vies pour ce pays », devait insister celui aux commandes.
Il a souligné au passage la réelle volonté du régime de faire progresser le pays, d’où sa profonde conviction à l’égard du patriotisme, selon ses dires. « Personne au monde n’aura le pouvoir de mépriser et d’ôter en moi le patriotisme dans mon cœur », a-t-il dit en remettant aux représentants des jeunes, les continuateurs de la lutte pour la libération nationale, le fanion symbolisant le patriotisme historique.
Celui-ci atteste de la confirmation de la grande attention accordée aux guerres et batailles livrées au profit de la nation. Le fanion national ravivera pour longtemps dans le cœur des jeunes l’ambition qu’il faut avoir « par amour de la patrie » (bien-aimée), le titre même du livre d’Andry Rajoelina publié en octobre 2018 chez Michel Lafon.
M.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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