Publié dans Politique

Gendarmerie nationale - Le Général Rakotomanga Mijoro n’est plus 

Publié le lundi, 08 avril 2024

Le Général de division de la Gendarmerie à la retraite depuis 1993, Mijoro Andriamieloarivo Rakotomanga Ramasondrano, plus connu sous le nom de « Rakotomanga Mijoro », est décédé le 5 avril dernier à l’âge de 87 ans. La dépouille mortelle de cet ancien commandant de la Gendarmerie (1972-1991) et ancien inspecteur général du même corps sera inhumée à la tombe familiale à Anosizato Andrefana mercredi prochain.

Le défunt menait une carrière militaire marquée par des soubresauts historiques de la postindépendance. L’intéressé était aussi chef de l’état-major particulier du Premier ministre sous la Troisième République (1992-1993) et adjoint du feu colonel Richard Ratsimandrava, le premier commandant de la Gendarmerie. Rakotomanga Mijoro portait le grade de lieutenant-colonel à l’époque.

Deux crises majeures éclataient entre 1972, date de la chute du premier gouvernement civil, et 1993, année de son départ à la retraite. La toute première crise ayant mis fin à la Première République a signé l’entrée définitive des officiers malagasy dans la gestion des affaires politiques à Madagascar. Le régime né du mouvement des Forces Vives en 1990-1991 tentait de faire basculer cette tendance en écartant les militaires ayant occupé des hautes fonctions de l’Etat.

De ce fait, les officiers ont vu leur influence décroître. L’Amiral Didier Ratsiraka était ainsi resté un Président de la République symbolique dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention du 31 octobre 1991. En effet, le Premier ministre Guy Willy Razanamasy était devenu chef de toutes les Forces de l’ordre et responsable de la sécurité du pays. C’est à ce titre qu’il nommait le Général Rakotomanga Mijoro au poste de chef d’état-major particulier.

Il s’appliquait à réaliser des études visant à la réinsertion du personnel des Forces armées dans le cadre de programme d’ajustement structurel et l’Armée et la relance d’un Programme d’action régionale en matière de sécurité civile (PARSEC) avec les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien. Mais l’échec de la politique des Forces Vives a ravivé la confiance de la population aux militaires avec le retour au pouvoir de l’Amiral après en avoir été écarté. Plus tard, une nouvelle crise marquée par le non-engagement de l’Armée éclatait en 2002.

En témoin, voire acteur, des événements dramatiques depuis la chute de la Première République, Rakotomanga Mijoro a publié en 2004 chez L’Harmattan le livre intitulé Forces armées malgaches : entre devoir et pouvoir. Il y livre son réflexion sur le rôle des militaires dans un pays sous-développé anciennement colonisé qui a connu le centralisme d’un Etat totalitaire. Il attire aussi l’attention du lecteur sur le patriotisme et le loyalisme d’une armée citoyenne, le rapport interarmes, la gestion de la sécurité et la coopération régionale et internationale.

Selon Rakotomanga Mijoro, la crise de 2002, la plus longue et la plus meurtrière jamais connue à Madagascar depuis l’indépendance, était prévisible dès l’annonce par l’Amiral Ratsiraka du renouvellement de sa candidature à la présidentielle du 16 décembre 2001. Pour se maintenir au pouvoir le Président comptait sur le soutien des Forces armées, se trouvant au centre d’un enjeu politique, entre l’Amiral Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Le journal présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.

 

M.R.

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Editorial

  • Choix tactique et stratégique
    On est en guerre ! L’option à considérer s’avère délicate. La décision est cruciale. Il exige d’un chef de guerre un réflexe alliant le tact et la maîtrise de la stratégie. La mise en place à l’Assemblée nationale d’une configuration vouée à la cause du régime Orange actée, il va falloir accéder à l’étape suivante à savoir la nomination du Premier ministre, chef du Gouvernement. Une phase délicate et cruciale à laquelle le Chef de l’Etat ne prend pas à la légère. Si le Président de la République est l’homme numéro un de la Nation et de l’Etat, le Premier ministre l’homme-clé du bon fonctionnement de l’administration, de l’Etat.

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