Publié dans Politique

Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels

Publié le jeudi, 18 avril 2024

Dans son rapport annuel présenté hier depuis ses nouveaux locaux à l'immeuble ARTEC à Andohatapenaka, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a dressé un tableau préoccupant de la situation de la lutte contre la corruption à Madagascar pour l'année 2023. Malgré les efforts déployés pour renforcer les capacités du pays dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux, les signaux émis par les indicateurs internationaux révèlent une stagnation. 

Le CSI souligne plusieurs initiatives entreprises telles que le développement des dispositifs internes de lutte contre la corruption au sein des ministères et institutions, le renforcement du cadre juridique en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, et l'opérationnalisation progressive de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites. Cependant, des facteurs internes, notamment les blocages institutionnels, entravent significativement les progrès. 

Le CSI pointe du doigt la lenteur dans l'élaboration des lois et des textes nécessaires. Ces blocages institutionnels sont également exacerbés par des lacunes dans le système judiciaire, comme l'absence de fonctionnement optimal des Pôles anti-corruption et les retards dans la nomination des juges. Le cas des poursuites de hauts responsables étatiques auprès de la Haute Cour de justice, dont les dossiers sont bloqués au niveau de l’Assemblée nationale, a aussi été évoqué par la présidente du CSI, Sahondra Rabenarivo.

 

Le rapport met en lumière la nécessité urgente d'actions pour surmonter ces obstacles institutionnels. Il appelle à une optimisation des voies et moyens offerts par la coopération internationale, à lever les limites du cadre de confiscation des avoirs illicites, et à pallier les difficultés dans la mise en place du système d'identification des bénéficiaires effectifs. Le CSI souligne également l'importance d'approches sectorielles et multi-acteurs dans la lutte contre la corruption. 

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Editorial

  • Quel froid de canard !
    On ne connait pas le « froid sibérien » dont, du moins personnellement moi, le pire peut descendre jusqu’à moins quarante degrés Celsius, l’hiver malagasy notamment sur les Hautes Terres affiche, en ce moment, une température avoisinant les 1 à 2 degrés Celsius. C’est pénible à supporter. Le froid s’érige en critère implacable déterminant le niveau de vie des gens. Un élément qui ne triche point pour statuer le pouvoir d’achat de chacun. En réalité, le froid sépare les riches des pauvres, les nantis des gens en situation précaire, les mieux lotis des sans-abri, etc. Bref, des personnes bien installées des sans-domicile-fixe (SDF). L’écart du pouvoir d’achat parfois trop flagrant entre les riches et les plus pauvres est un phénomène critique voire déplorable qui incarne la société de consommation héritée du monde industrialisé occidental et qui fut importé de fait dans les pays colonisés.

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