En début de semaine, des photos et vidéos des fonctionnaires de la douane à l'aéroport d'Ivato sont diffusés sur les réseaux sociaux et largement partagés. Deux douaniers qui comptaient de billets de banque se trouvent sur ces photos. Et les commentaires des internautes n’y vont pas de main morte pour les qualifier de corrompus. Un qualificatif né de la source, une dame apparemment, ayant filmé en cachette la scène. Ces fonctionnaires auraient surpris un passager en partance pour l'étranger dimanche dernier, et celui-ci aurait omis de déclarer les devises en sa possession. D'après les infos véhiculées sur les réseaux sociaux pour légender les photos, ces douaniers auraient subtilisé les 75% de la somme saisie... Et le lynchage de ces douaniers par les internautes ne se fait pas attendre. Sans la moindre vérification de la véracité de l'information, la haine se déferle sur ces fonctionnaires qui, pourtant, selon une source avisée et non officielle, n'ont fait que leur travail et sont dans leur bon droit.
Le passager en question avait en sa possession 7.500 euros sans aucune pièce justificative. Il aurait affirmé par la suite qu'il ne possède que cette somme mais la fouille de ses bagages auraient permis de retrouver 13. 000 euros bien cachés.
Le passager reconnait les infractions et a demandé la transaction d'usage en pareil cas au lieu d'un transfert du dossier au tribunal. Un procès-verbal mentionnant l'amende à payer a été signé par le passager en question. Tout est ainsi fait dans les règles apparemment. A moins que ce silence et l'inaction de l'Administration douanière signifient qu'il y a anguille sous roche. Dans ce cas, elle doit agir en sanctionnant les fautifs et remercier la "lanceuse d'alerte". Par contre, si aucune faute n'a été commise par ces douaniers pris en photo et sur qui s'abattent des propos haineux frisant la vindicte populaire, l'Administration douanière doit protéger ses éléments en utilisant les armes autorisées par la loi en vigueur pour faire face à cette incitation à la haine et diffamation. Attendre et voir....
La Rédaction