Un trajet de 260km en seulement deux heures de temps. Tel est le défi lancé par le Président Andry Rajoelina dans la conception du projet historique qui consiste à la construction de la première autoroute de Madagascar reliant Antananarivo et Toamasina. Aujourd’hui, le projet commence à prendre forme.
Le Président Andry Rajoelina, accompagné de son épouse Mialy Rajoelina, a constaté l’avancée des travaux de construction de l’autoroute hier. Le couple présidentiel a entamé la visite de chantier à Ambolo, dans la Commune de Talata Volonondry, en présence du Premier ministre Christian Ntsay, de quelques membres du Gouvernement, du président du Sénat ainsi que de plusieurs députés nouvellement élus sous les couleurs de l’IRMAR. L’on a également pu noter la présence de parlementaires indépendants au cours de cette première descente avec le couple présidentiel.
Débutés depuis le mois d’avril dernier, les travaux avancent à grands pas. Jusqu’ici, les remblais et le terrassement ont déjà été effectués sur une distance de 31km et ce, dans le cadre de la première phase du projet qui concerne 80km en partant d’Antananarivo jusqu’à Anjozorobe. Pour rappel, les travaux se divisent en trois phases. La deuxième phase s’étend sur 85km à partir d’Anjozorobe jusqu’à Didy, tandis que la dernière phase porte sur la même distance en partant de Didy jusqu’à Toamasina. Le Chef de l’Etat a donné des consignes claires pour que la première portion de 25km entre la Capitale et Anjozorobe soit goudronnée à la fin de l’année. D’après les estimations, la nouvelle autoroute sera fin prête d’ici la fin de l’année 2027, c’est-à-dire avant la fin du second mandat présidentiel.
Retombées économiques et touristiques
« Cette construction représente un véritable défi et n’est pas restée une simple promesse. Les travaux seront menés à terme et dans le respect des normes. Ce sera une vraie autoroute avec deux fois deux voies », précise le Président Andry Rajoelina. A entendre toujours le Chef de l’Etat, cette autoroute de 260km comportera donc quatre voies, dont deux voies pour chaque sens. L’ axe sera également doté d’aires de dégagement pour permettre aux véhicules de s’arrêter en cas de panne, ainsi que des aires de repos pour faire les courses ou prendre des repas .
Afin de répondre aux nombreuses doléances des riverains, le ministère des Travaux publics fait part de certaines déviations des tracées de la construction afin de ne pas mettre en péril les surfaces rizicoles ou encore certaines parties du site culturel d’Ambohimanga.
Concernant les retombées économiques, cette infrastructure devra réduire considérablement la durée du trajet entre la Capitale et la ville portuaire, en passant de 10 heures à seulement 2 heures et demi. A cela s’ajoute la baisse de dépenses en matière de carburant qui sera désormais de 300 dollars contre 600 dollars par conteneur. En matière de tourisme, la facilité d’accès vers la capitale du Betsimisaraka et toute la partie Est du pays représente un atout important pour le secteur. A terme, la nouvelle autoroute devra aussi avoir un impact sur le coût de la vie étant donné une baisse attendue des frais de transport des marchandises depuis le port de Toamasina.
Sandra R.