Publié dans Politique

Siteny, chef de l’Opposition à la Chambre basse - Colère des députés du TIM

Publié le mardi, 09 juillet 2024

Frustration. C’est le sentiment qui anime les députés du TIM actuellement. En effet, Marc Ravalomanana, président du parti Tiako i Madagasikara (TIM), aurait, selon des sources concordantes, décidé de soutenir Siteny Randrianasoloniaiko, député de la plateforme Firaisankina, pour le poste de vice-président de l’Assemblée nationale réservé à l’Opposition. Une décision qui suscite une vive polémique dans les rangs des députés du TIM, également membres du Firaisankina, car elle aurait été prise de manière unilatérale, sans consultation préalable.

Il est important de rappeler le contexte et la composition de la coalition Firaisankina. Le TIM constitue la majorité au sein de cette coalition, avec 16 députés. En comparaison, les pro-Siteny - dont fait partie Siteny Randrianasoloniaiko - ne comptent que 5 députés, et le HVM en a un seul. Pourtant, malgré cette majorité écrasante, Marc Ravalomanana a choisi de soutenir un député extérieur à son parti pour un poste aussi stratégique qui octroie le titre de chef de l’Opposition à son titulaire. 

Les députés du TIM perçoivent cette décision comme un affront direct, une ingratitude flagrante voire une marque de méfiance de la part de leur propre leader. Plusieurs figures influentes au sein du TIM auraient été des candidats naturels pour ce poste, pour ne citer que Maître Hanitra Razafimanantsoa. Elle a été une fidèle alliée de Ravalomanana, même en période d’exil. Ignorer sa candidature, ainsi que celle d’autres députés expérimentés comme Randrianarisoa Stanislas dit RaStany, pour soutenir Siteny Randrianasoloniaiko est perçu comme une forme de trahison.

Ce n'est pas la première fois que Marc Ravalomanana prendrait une décision controversée concernant ce poste. Durant la dernière législature, il avait déjà refusé de soutenir Maître Hanitra Razafimanantsoa pour le même poste, créant des tensions et des divisions au sein du parti. Aujourd’hui, cette nouvelle décision risque de raviver ces anciennes blessures et de créer une nouvelle scission au sein du TIM.

La situation est délicate pour le TIM qui se prépare pour les élections communales à venir. L’unité du parti est plus que jamais nécessaire pour affronter ces échéances électorales. Cependant, la gestion autoritaire de Ravalomanana et son manque de consultation interne menacent cette unité. Les députés du TIM, en se sentant marginalisés et ignorés, pourraient être moins motivés à travailler ensemble pour le succès du parti.

En tout cas, en politique, de telles décisions ne sont jamais gratuites, et il est probable que Marc Ravalomanana ait négocié quelque chose en échange de son soutien à Siteny Randrianasoloniaiko. La question de la contrepartie de ce soutien reste en suspens. 

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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