Publié dans Politique

Lutte contre la corruption - Une antenne spéciale du BIANCO à l'aéroport d'Ivato

Publié le mardi, 27 août 2024


La corruption reste un des principaux fléaux entravant le développement économique et social à Madagascar. Afin de contrer ce phénomène, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) a implanté une antenne spéciale au cœur de l'aéroport international d'Ivato. Cette initiative stratégique, saluée par divers acteurs de la société, vise non seulement à renforcer les dispositifs anti-corruption existants, mais également à instaurer une culture d'intégrité et de transparence au sein de l'aéroport, qui est une porte d'entrée symbolique vers le pays. Selon Nestor Gaby Razakamanantsoa, directeur général du BIANCO, l'antenne d'Ivato a pour mission de traiter un nombre croissant de plaintes concernant des abus et des actes de corruption. En collaboration avec la direction des investigations de la direction générale, elle sera en mesure de mener des enquêtes approfondies, de sensibiliser le personnel et de mettre en œuvre des actions préventives.

Un centre de réception des doléances
Parallèlement, l'antenne servira de centre de réception pour le signalement rapide des cas de corruption. Des agents du BIANCO seront déployés à l'aéroport pour recueillir ces signalements directement, tandis qu'une plateforme en ligne, « i-toroka », permettra un dépôt anonyme et sécurisé des doléances. Ces mesures visent à encourager les victimes et les témoins de corruption à se manifester, contribuant ainsi à une atmosphère de confiance. La mise en place de cette antenne a rapidement suscité des réactions positives parmi les autorités, notamment Gervais Damasy, directeur général de l'Aviation civile de Madagascar, qui a souligné l'importance de ce dispositif pour combattre les pratiques illégales et les trafics illicites.
Cette antenne survient après  la visite à l'aéroport du Président Andry Rajoelina qui a exprimé une volonté ferme de lutter contre la corruption. Annonçant une politique de tolérance zéro pour les agents corrompus, il a énoncé des sanctions allant jusqu'à la radiation et des poursuites judiciaires. Ces décisions sont essentielles pour montrer que la lutte contre la corruption n'est pas uniquement une déclaration d'intention, mais une réalité que le Gouvernement s'engage à mettre en œuvre efficacement. Le Président a ainsi préconisé plusieurs mesures pratiques pour renforcer la lutte contre la corruption à l'aéroport. L'installation de caméras de surveillance dans les zones sensibles, la création d'un bureau pour les plaintes des passagers et la rotation annuelle du personnel visent à prévenir les abus. Ces démarches sont conçues pour transformer l'aéroport d'Ivato en un modèle d'intégrité et d'efficacité.
La création de l'antenne spéciale du BIANCO à l'aéroport international d’Ivato représente un tournant significatif dans la lutte contre la corruption à Madagascar. En mettant en avant la transparence et l'intégrité, cette initiative pourrait également améliorer l'image de Madagascar à l'international, attirant ainsi de nouveaux investisseurs et touristes.
Nikki Razaf

Fil infos

  • Vœux de Nouvel an - Les institutions et les confessions religieuses à Iavoloha
  • Inscription sur la liste électorale - Tojo Ravalomanana bénéficiaire d’une ordonnance
  • Feux de brousse et de forêt - Gérer, c’est prévoir
  • Déclaration des partis et élus pro – Rajoelina - Non à la déstabilisation
  • Flambée des prix du riz - L’Etat s’attaque aux spéculateurs
  • ACTU-BREVES
  • Exécutif - Un Conseil des ministres diffusé en direct ce jour
  • Gendarmerie - Témoin d’un grand respect envers le Zoky
  • Actu-brèves
  • Sécheresse à Antananarivo - Les pluies provoquées comme solution ?

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

A bout portant

AutoDiff