Publié dans Politique

Face aux délestages et coupures d’eau - Le député Fetra Rakotondrasoa veut ouvrir une enquête parlementaire

Publié le mardi, 05 novembre 2024



 Alors que les coupures de courant et d’eau continuent d’aggraver le quotidien des Malgaches, le député Fetra Rakotondrasoa a annoncé son intention de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la gestion de la JIRAMA, la compagnie nationale d’eau et d’électricité. L’élu, visiblement exaspéré par l’inefficacité des mesures de la compagnie, souhaite comprendre les raisons qui maintiennent le pays dans le noir malgré les investissements et efforts conséquents de l’Etat.
« Ce qui se passe avec les délestages, particulièrement à Antananarivo et dans les régions interconnectées, est incompréhensible. Des solutions ont été trouvées et des moyens importants ont été mobilisés par le Gouvernement, mais la situation s’aggrave », a-t-il déclaré lors d’une interview. Le député Rakotondrasoa déplore un paradoxe : malgré l’augmentation des fournitures de carburant, le recours à des machines puissantes et coûteuses, et la visite du Président Rajoelina lui-même à Ambohimanambola pour soutenir la JIRAMA, le calvaire des délestages semble s’intensifier.
La JIRAMA, confrontée à des problèmes de maintenance et à un besoin constant de fuel lourd en raison de la baisse du niveau des eaux dans les centrales hydroélectriques, ne parvient toujours pas à satisfaire la demande en énergie. En outre, les coupures répétées nuisent directement à l’économie locale, privant de nombreux foyers et entreprises des ressources essentielles à leurs activités. Pour Rakotondrasoa, il est légitime de se demander si la situation actuelle ne profite pas à quelques responsables internes qui tireraient un intérêt du chaos ambiant.
L’élu de la nation se dit d’autant plus déterminé à agir qu’il constate la colère grandissante des habitants, exaspérés par la dégradation continue de leurs conditions de vie. Toutefois, il appelle ses concitoyens à éviter toute violence, alors que les tensions sociales s’exacerbent. « Les manifestations ne feront que retarder la résolution du problème », a-t-il insisté. Et lui de remettre d’ailleurs en doute la spontanéité de certaines des récentes manifestations dans la Capitale.
Une enquête parlementaire pourrait ainsi éclaircir les dysfonctionnements persistants au sein de la JIRAMA, malgré les fonds colossaux alloués par l’Etat – pas moins de 9 milliards d’ariary chaque mois pour prévenir les délestages – . « Cet argent pourrait servir à bâtir des infrastructures vitales dans chaque District. Nous devons savoir pourquoi, malgré cette aide, la JIRAMA ne parvient pas à répondre aux besoins de la population », a souligné Fetra Rakotondrasoa.
Avec cette demande d’enquête, le député espère obtenir des réponses sur la chaîne de responsabilité et identifier les obstacles réels, voire les éventuels intérêts en jeu dans cette crise énergétique qui pénalise gravement la population et freine l’essor économique du pays.
Lalaina A.



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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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