Publié dans Politique

Elimination des Barea - Le football malagasy touche le fond !

Publié le vendredi, 15 novembre 2024



En 2019, l’équipe des Barea a fait vibrer Madagascar en atteignant les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Depuis, tout semblait possible. Malheureusement, les trois échecs consécutifs pour se qualifier à cette grand-messe du football africain témoignent d’un déclin irrémédiable. La défaite à domicile contre la Tunisie n’a fait que confirmer ce triste constat. Si les Barea ne réalisent pas un exploit contre les Comores lundi prochain, ils risquent de terminer bons derniers de leur groupe.
La descente aux enfers a commencé lors des éliminatoires de la CAN 2021. Alors qu’ils avaient dominé le Niger 6-2 à l’extérieur, les Barea n’ont pas réussi à marquer le but décisif lors du match retour à Toamasina. Depuis, la spirale des échecs ne s’arrête plus.
Les coupables ? Une succession de mauvaises décisions mêlée à une certaine incompétence. Au banc des accusés, il y a d'abord la Fédération malgache de football, dont beaucoup de décisions sont discutées. Le choix de prioriser les joueurs expatriés fait notamment débat. En effet, le profil et le niveau de certains de ces joueurs ne semblent pas en adéquation avec les besoins de la sélection. Nombre de suiveurs de la sélection ont notamment été critiques vis-à-vis des performances du gardien de but titulaire, lors du dernier match contre la Tunisie.
Durant ce match, les joueurs locaux ont montré plus de détermination et d’envie. Néanmoins, ils semblent manquer d’expérience de matchs de haut niveau. C'est à ce niveau que des critiques visent la FMF. Elle est par exemple accusée de ne pas avoir su capitaliser sur la dynamique positive après la campagne du CHAN 2021.
L'heure de la remise en question
L’absence répétée à la Cosafa Cup, pourtant vitale pour le développement des talents locaux, est un exemple de cette mauvaise gestion. En parallèle, le championnat malgache est devenu un champ de bataille où les querelles internes, le favoritisme et les alliances occultes prédominent. Les clubs locaux sont dirigés par des figures influentes au sein de la Fédération, transformant chaque match en une lutte pour le pouvoir. Minées, les équipes malgaches ne s'en sortent pas. Face aux équipes continentales, les représentants de Madagascar sont systématiquement dominés.
Quant à l’Etat, censé garantir les infrastructures, il a largement failli. Le stade de Mahamasina, fleuron du football malgache, est loin de répondre aux normes de la CAF. Malgré des relances répétées, le secrétariat d'Etat en charge des Nouvelles villes et de l'Habitat a tardé à agir. Résultat des courses, la sanction est tombée, le Stade Barea n'est pas homologué par la CAF. Et depuis, les Barea ont été contraints de jouer leurs matchs éliminatoires à des milliers de kilomètres de leur pays. La prochaine rencontre pour la CHAN contre l’Eswatini pourrait même ne pas se tenir dans la Capitale.
Le football malgache est au bord de l’abîme. L'heure est à la remise en question. Réformer la Fédération, repenser les priorités et réconcilier les différents acteurs autour d’un projet commun sont devenus impératifs. Si la FMF et les autres parties prenantes ne rament pas dans la même direction, un véritable renouveau semble difficile à envisager.
La Rédaction

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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