Publié dans Politique

Surnoms électoraux - Une tactique qui frôle le ridicule

Publié le vendredi, 29 novembre 2024


Pendant les élections, certains candidats cherchent à tout prix à se rapprocher des électeurs. Mais parfois, cela devient un peu exagéré. L'exemple le plus parlant est celui de cet ancien Chef d’Etat par intérim, aujourd’hui candidat à la Mairie d’un chef-lieu de province. Dans ses affiches et discours, il se fait appeler dorénavant Zoky. L’idée est de se présenter comme un “grand frère” pour créer un lien affectif avec les citoyens.
Se faire appeler ainsi, c’est peut-être une façon de montrer qu’on est proche du peuple. Mais gérer une ville, ce n’est pas seulement une affaire de liens familiaux. Un maire doit résoudre des problèmes comme les routes dégradées, les coupures d’eau ou l’assainissement. Et ces problèmes ne se règlent pas avec des surnoms.
Cet ancien Chef d’Etat devrait se concentrer sur des solutions concrètes. Ce n’est pas en jouant au grand frère qu’il convaincra qu’il est prêt à diriger une grande ville.
D’autres candidats adoptent aussi cette stratégie. On voit apparaître des Dadafara (oncle maternel) ou des Neny (maman) sur les affiches. Ces surnoms veulent montrer de la proximité, mais ils détournent souvent l’attention des vrais enjeux. Plutôt que d’expliquer leurs projets, ces candidats préfèrent créer un lien affectif.
Les électeurs veulent des dirigeants qui savent répondre à leurs besoins. Utiliser des surnoms  peut être une bonne idée pour paraître accessible, mais cela ne suffit pas. Être maire, c’est avant tout avoir un programme solide et des idées claires.
Ce genre de stratégie montre souvent un manque de contenu dans la campagne. Les électeurs ont besoin d’élus compétents qui proposent des solutions concrètes. Se rapprocher d’eux, c’est bien, mais cela ne doit pas remplacer les vraies propositions.
Peut-être que cet ancien Président par intérim devrait oublier son titre de Zoky et se concentrer sur ce qu’il peut apporter à la Commune. Quant aux habitants, espérons qu’ils feront leur choix en se basant sur les compétences, et non sur des surnoms.
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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