Publié dans Politique

Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina

Publié le jeudi, 19 décembre 2024



La lumière au bout du tunnel. C’est en tout cas ce qu'espère le Président Andry Rajoelina, qui a inauguré hier les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Ranomafana, dans la Région d'Ankazobe. Cette centrale, d'une capacité de 64 MW, est bien plus qu'un simple projet d’infrastructure. Elle fait partie d’un plan global qui vise  à transformer la production d’électricité à Madagascar. Le but est de résoudre les éternelles coupures de courant qui frappent la population.
En effet, le Président ne manque pas de rappeler durant son discours qu’avant 2019, la production d’électricité en hydraulique plafonnait à 99 MW. Depuis, un changement radical de cap s’est opéré. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. A son arrivée au pouvoir, Rajoelina a mis les bouchées doubles. Son premier mandat a permis d'ajouter 62 MW supplémentaires au Réseau interconnecté d’Antananarivo. Avec son second mandat, la centrale de Ranomafana (64 MW) et des projets comme Sahofika (192 MW) ou Volobe (120 MW) vont faire passer la production totale à 438 MW d’ici la fin de son mandat. Tout cela grâce à l’hydroélectricité. Si l’on rajoute d’autres initiatives en cours, comme les centrales solaires ou la reforestation pour protéger les ressources en eau, on peut dire qu’une révolution énergétique est sur les rails.
Le projet de Ranomafana, mis en œuvre par l’entreprise chinoise SINOHYDRO, représente à lui seul 25 % des besoins en électricité du Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Le Président Rajoelina, en bonne figure de proue, a fait de ce projet une priorité. Il a déclaré : "Dieu nous a donné le soleil, l'eau et le vent. Il est de notre responsabilité de transformer ces ressources en énergie pour développer chaque foyer et tout le pays." L’ambition du régime actuel est de diminuer le coût de l’électricité. Ce serait un pas de géant pour la JIRAMA et pour le budget de l’Etat, obligé de financer des déficits abyssaux pour compenser la vente d'électricité à perte.
Patience
Le Président Rajoelina a également évoqué les difficultés actuelles. "Nous travaillons dur, mais construire Madagascar n’est pas facile. La coupure fréquente d'électricité et la production insuffisante sont des obstacles que nous cherchons à surmonter", a-t-il reconnu. Il a aussi appelé à la patience du peuple malgache. Le Chef de l’Etat a d’ailleurs rappelé que des solutions à court terme, comme des centrales solaires, seront opérationnelles dès 2025.
Outre l’électricité, le Président a aussi abordé la question du développement agricole, en insistant sur la nécessité d’aider les agriculteurs à améliorer leur productivité. Cela reste un maillon essentiel de la croissance nationale.
Les promesses de réformes et d’infrastructures s’empilent donc. La vision de Rajoelina semble être en bonne voie. Mais en attendant, il faudra patienter encore un peu. Le chantier de la centrale de Ranomafana est prévu pour se terminer d’ici fin 2027, ou au plus tard avant les festivités de l’indépendance en juin 2028.
L.A.

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Editorial

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    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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