Publié dans Politique

Inscription sur la liste électorale - Tojo Ravalomanana bénéficiaire d’une ordonnance

Publié le jeudi, 09 janvier 2025

A grands renforts de déclarations, Marc Ravalomanana et consorts ont dénoncé le trucage de la liste électorale par l’utilisation des ordonnances délivrées par le Tribunal, lors des dernières élections municipales et communales. Un détail gênant pour eux vient cependant de refaire surface. Tojo Ravalomanana, fils du premier cité et candidat malheureux à la Mairie d’Antananarivo, doit lui-même sa participation à… une ordonnance du Tribunal. 

 

C’est le secrétariat exécutif de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a jeté un pavé dans la mare hier. En effet, l’organe d’Alarobia note que le candidat du TIM à la Mairie de la Capitale n’était pas inscrit sur la liste électorale clôturée le 15 mai 2024. C’est bien simple, il a fallu que ce dernier se résolve à solliciter une attestation de non-inscription avant de se présenter devant le Tribunal pour obtenir une ordonnance lui permettant de régulariser sa situation. Sans ce coup de pouce de la CENI et de la justice, sa candidature à la Mairie de Tana n’aurait pu être retenue.

Cette révélation accable d’une part Tojo Ravalomanana. Il semble que ce dernier prenne la politique comme une formalité, une distraction passagère, ou pire, un devoir filial imposé par le père et non comme un devoir de citoyen. Car enfin, comment expliquer qu’un prétendant à la Mairie de la Capitale ne se soit pas inscrit sur les listes électorales, condition élémentaire pour tout citoyen engagé ? Cela trahit une désinvolture criante, voire un mépris latent pour le système électoral et ses règles.

Double langage

Cette situation expose d’autre part également le double langage du parti Tiako i Madagasikara (TIM). En effet, cette formation, dans un premier temps, se déclare tout à fait favorable à cette méthode d’inscription par ordonnance. Une position qu’il a fièrement affichée le 3 octobre 2024, par le biais de Marc Ravalomanana et de ses députés, après avoir eu vent de la volonté de la CENI d'ouvrir la liste électorale à travers les ordonnances judiciaires. Cette ouverture fait partie d’une mesure de régularisation et le TIM ne s’y opposait pas. 

Dans un second temps pourtant, le TIM et l’Opposition se sont mis à condamner, avec ferveur, l’utilisation des ordonnances soutenant que celles-ci auraient été utilisées pour truquer la liste électorale de manière à favoriser des candidats proches du régime, notamment à Antananarivo. Le TIM semble oublier ou fait mine d’oublier que son propre candidat a usé de ce même mécanisme pour se glisser dans la course. 

Du reste, les accusations ne tiennent pas la route. La CENI rappelle hier que parmi les 68 479 ordonnances rendues à l’échelle nationale, dont 45 728 par le Tribunal d’Antananarivo, et informe que seulement 2 079 personnes inscrites par ordonnance ont daigné se rendre aux urnes dans la Capitale. Personne ne peut dire avec précision le vote de ces personnes. Il n'y a aucun élément tangible permettant d'affirmer que les électeurs inscrits par ordonnance ont tous voté pour les candidats autre que ceux du TIM…

 

La Rédaction

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Editorial

  • Et maintenant … !
    Et le miracle a eu … lieu ! Les Barea sortent vainqueurs du match les opposant aux Fauves au stade Larbi Zaouli (Maroc) par 4 buts à 1. Les protégés de Martins ont laminé les onze redoutables de l’équipe nationale centrafricaine. Du coup, la chanson phare des années 60 du mythique chanteur français Gilbert Bécaud survient à l’esprit « Et maintenant que vais-je faire ? » Le Franco – portugais Da Silva Corentin Martins a gagné son pari. Il a passé avec succès son baptême de feu. Pour une toute première victoire pour un tout premier match à la tête des Barea, c’est une prouesse que les amateurs férus du ballon rond apprécient réellement dans sa juste valeur. Cette brillante mais aussi écrasante victoire nous projette vers le sommet, en lieu et place de leader dans le groupe I avec 10 points devant les Comores (9), le Ghana (9), le …

A bout portant

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